Annaba, du haut des monts de l'Edough, a rendu mercredi dernier un vibrant hommage au militant et moudjahid Amar Benaouda. Très jeune, cette figure du mouvement national a été initiée, non pas à la politique, mais à la lutte révolutionnaire et au combat pour le recouvrement par l'Algérie, de sa souveraineté nationale. Hadj Amar Benaouda, à l'occasion de l'hommage que vient de lui rendre Annaba, a tenu à citer Gandhi, le père de l'Inde contemporaine qui proclame : “celui qui ne se rappelle pas de son passé est appeler à le revivre.” Le “lion de l'Edough”, vivant en retrait aujourd'hui dans sa tanière, et malgré son âge avancé conserve toujours cette noblesse, cette dignité et ce regard vif et intelligent des hommes de la glorieuse et pérenne révolution du 1er-Novembre 1954. Il fut militant au parti du peuple algérien (PPA) puis dans celui du mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), membre de l'organisation spéciale (OS), du groupe des 22 et du conseil national de la révolution algérienne (CNRA). Il a occupé des postes de responsabilité durant la lutte de libération nationale, notamment responsable de la Wilaya II, chargé de la logistique en matière d'armement et a participé aux négociations d'Evian. Très affecté par cet événement, organisé par les associations Machaal Echahid et du mouvement pour l'armement et les liaisons générales (Malg), Amar Benaouda a appelé les jeunes à œuvrer à l'acquisition du savoir pour relever les défis de l'ère de la technologie et de la science, afin de préserver la souveraineté de l'Algérie. Pour sa part, le ministre délégué, chargé des collectivités locales et président de l'association du mouvement pour l'armement et les liaisons générales, M. Daho Ould Kablia, a rendu, à l'occasion, un ardent hommage au parcours révolutionnaire, le militantisme exemplaire, l'esprit de sacrifices et d'engagement de cet homme symbole, avant de mettre en exergue la portée d'une telle halte avec la mémoire et l'histoire. B. BADIS