Des groupes de construction privés et publics, des banques, des boîtes d'assurances, des organismes de contrôle technique, des artisans et autres promoteurs immobiliers en sus des acteurs administratifs et publics liés aux secteurs de l'habitat et de la formation professionnelle ont pris part à ce rendez-vous. À l'occasion de l'ouverture, hier dans la ville des Genêts, du Salon national du bâtiment Bâtimétiers, le wali de Tizi-Ouzou a exhorté les entreprises de réalisation d'investir dans la formation de leur personnel. Ainsi, lors d'une halte marquée au stand d'exposition d'un important groupe public de construction, M. Mazouz a lancé aux responsables locaux : “Pensez à ouvrir votre propre école de formation dans les métiers du bâtiment, à l'image de ce que veut faire prochainement à Tizi-Ouzou un groupe de constructeurs privés. Formez la jeunesse et vous aurez à gagner en termes de délais de réalisation par la fidélisation de votre main-d'œuvre.” Une occasion pour le premier responsable de la wilaya de Tizi-Ouzou d'inciter les entrepreneurs, privés ou publics, de bien payer les ouvriers en leur offrant de meilleures conditions de travail et d'assurer une stabilité de leurs chantiers. Une problématique lancinante à plus d'un titre à Tizi-Ouzou où les entreprises de réalisation ne cessent de mettre en exergue “l'indisponibilité de main-d'œuvre qualifiée sur le marché local” chaque fois qu'elles ont à expliquer les retards que connaissent leurs chantiers de projets publics. En effet, les secteurs de l'habitat, de l'équipement public et des travaux publics connaissent une forte pression en matière de délais de réalisation poussant les pouvoirs publics, notamment la direction de la formation et de l'enseignement professionnels (DEF) de la wilaya de Tizi-Ouzou à mettre l'accent sur l'offre de ce secteur. Ainsi, la première responsable de la DEF, rencontrée lors de ce salon, annonce que “65% des spécialités de notre secteur sont liées aux métiers du bâtiment. Actuellement, nous avons 3 600 maçons en formation au sein de nos établissements et, au mois de septembre prochain, ce chiffre atteindra 4 500 stagiaires”. Les besoins sont tels que l'administration affiche une grande volonté à inciter les jeunes à s'engager dans les métiers liés au secteur de l'habitat et proposer, ainsi, sur le marché du travail, des ouvriers qualifiés pour répondre aux besoins sans cesse croissants des grands chantiers lancés à Tizi-Ouzou. Notons, par ailleurs, qu'une quarantaine de participants, venus des diverses régions du pays, participe à ce Salon national des métiers du bâtiment qui s'achèvera jeudi prochain. On y retrouve des groupes de construction privés et publics, des banques, des boîtes d'assurances, des organismes de contrôle technique, des artisans et autres promoteurs immobiliers en sus des acteurs administratifs et publics liés aux secteurs de l'habitat et de la formation professionnelle. Abdenour BOUHIREB