Les praticiens de la santé publique reviennent à la charge. Hier encore, ils étaient plusieurs praticiens de la santé publique à répondre à l'appel lancé par le Syndicat national des praticiens spécialistes (SNPSP). Selon le syndicat, le préavis de grève a été déposé le 21 avril dernier. Un premier débrayage a eu lieu les 6, 7 et 8 mai derniers. En cas de non-réponse, le syndicat se réservait le droit de recourir à un mouvement de protestation illimité. La justice a déclaré, hier, illégale la grève entamée par le syndicat des praticiens spécialistes. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pour sa part, a déclaré, dans un communiqué rendu public hier, que la grève lancée par le SNPSP est “illégale”. D'ailleurs, une plainte a été déposée au tribunal de Sidi-M'hamed pour l'annulation de la grève. Les responsables du Syndicat national des praticiens de la santé publique ont affirmé que la tutelle a préféré recourir à la justice au lieu de favoriser un dialogue “sérieux”. Les membres du syndicat n'ont pas nié le fait que le ministère les a déjà invités à une réunion, mais, ils se sont vite retirés de la réunion du 23 mai passé, car il s'agissait, selon eux, d'une rencontre de travail ordinaire. Les praticiens de la santé disent attendre tout simplement une réponse claire et précise à leur plate-forme de revendications. Ils exigent l'élaboration et la promulgation du statut particulier du praticien de la santé publique, la revalorisation de la prime de garde, l'octroi de la prime de zone pour les 13 wilayas enclavées, la revalorisation de la prime de documentation, l'élargissement du temps complémentaire pour le praticien généraliste, l'octroi de la prime d'encadrement, la généralisation de la prime de contagion et la revalorisation de la prime de pénibilité à hauteur de 4 000 DA, ainsi que d'autres revendications relatives aux conditions de travail, notamment dans les services des urgences. Au-delà des revendications syndicales, les patriciens de la santé publique contestent également leur non-association à la préparation de la carte de santé. Ils dénoncent la transformation des centres de santé en polycliniques car, pour eux, le plus gros du programme de la santé est assuré par ces centres. N. A.