Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
La police française aux trousses des étrangers en situation irrégulière Hortefeux a ordonné l'arrestation de 125 000 immigrants clandestins cette année
Après s'être fixé l'objectif de 25 000 expulsions d'ici décembre prochain, le ministre français de l'Immigration a donné ordre aux forces de sécurité de procéder à l'arrestation de 125 000 étrangers “mis en cause” devant la justice dans des enquêtes portant sur l'immigration irrégulière. Déterminé à appliquer à la lettre la politique en matière d'immigration du nouveau patron de l'Elysée, Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale du gouvernement français, passe à une étape supérieure dans sa politique de chasse des immigrés clandestins. Un communiqué de son ministère indique qu'il a donné instruction aux directeurs généraux de la police, de la gendarmerie et des douanes de travailler à “l'augmentation du nombre d'interpellation d'étrangers en situation irrégulière”. Hortefeux veut que la police procède cette année à l'arrestation de 125 000 étrangers “mis en cause” devant la justice dans des enquêtes portant sur l'immigration irrégulière. Il ne s'agit pas uniquement de personnes “mises en cause pour infraction à l'entrée et au séjour des étrangers”, une infraction qui concerne majoritairement les étrangers sans papiers, car cette infraction peut être retenue contre d'autres personnes. Le ministère a rappelé dans son communiqué que 25 000 sans-papiers devraient être expulsés en 2007 contre 24 000 en 2006. Dans le même ordre d'idées, Hortefeux, qui a demandé à ses services de renforcer la lutte contre le travail illégal des étrangers, a également annoncé qu'il fixerait des objectifs chiffrés mensuels en la matière. Pour justifier cette campagne de chasse aux immigrés clandestins, le ministre affirmera : “Ces trois actions contribueront au démantèlement des filières qui exploitent la misère des immigrés clandestins.” Outre cette opération policière de grande envergure, Brice Hortefeux compte encourager et développer l'aide au retour volontaire, qui pourrait concerner 2 500 personnes cette année, soit 25% de plus qu'en 2006. De son côté, le Premier ministre français, François Fillon, qui accompagnait son ministre de l'immigration au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot en Seine-et-Marne, a déclaré : “Il faut que nous montrions à tous ceux qui sont candidats à venir en Europe, que l'Europe, ce n'est pas l'Eldorado que parfois on leur promet.” Décidés à décourager les éventuels candidats à l'immigration clandestine, Fillon avertira : “La République française sera extrêmement ferme, elle fera appliquer les lois. Naturellement, ces lois doivent être appliquées avec la plus grande humanité.” Selon lui : “Tous ceux qui promettent des papiers pour tout le monde, d'une certaine manière, ont une responsabilité dans ce qui vient de se passer.” Estimant que la France “ne peut pas supporter une augmentation considérable du nombre d'étrangers qui viendraient s'installer sur notre territoire et qui n'auraient pas les moyens de s'y intégrer”. François Fillon conclura en disant : “La générosité, ce n'est pas d'ouvrir grand les frontières sans se préoccuper de savoir comment les gens vont s'intégrer, comment ils vont vivre, comment ils vont subsister.” K. ABDFELKAMEL