Le club scientifique de l'environnement de la commune de Salah Bouchaour, qui participe à la célébration de la Journée mondiale de l'environnement à Skikda avec une exposition sur ses activités, a profité de cette journée pour lancer une campagne de sensibilisation pour la protection du chardonneret, un oiseau considéré comme le plus “mignon” des oiseaux nord-africains. Il est très demandé pour la beauté de son plumage coloré et, notamment, ses chants appréciés. Cet oiseau se fait très rare même au niveau des forêts vierges où il se réfugie pour survivre loin des oiseleurs qui utilisent des méthodes de chasse abusives, nous indiquera Rabah Boufloura, le responsable de la maison de jeunes de la commune. Ce dernier lance un cri d'“ingambe” pour la protection de cette espèce nécessaire à l'écosystème qu'il soit en phase finale d'extinction. Tout en dénonçant certains oiseleurs avides de gains faciles qui chassent le chardonneret, qui se déplace en couple, avec des filets inadaptés. La femelle qui ne chante pas est tuée sur place alors que le mâle, un chanteur régal, est vendu jusqu'à 7 000 DA, nous dira notre interlocuteur. Et d'ajouter : “Ce club est constitué de 4 sections qui sont les plantes vertes, les roches, les insectes et reptiles et les aquariums et oiseaux, mais face à la menace d'extinction du chardonneret, nous lui avons consacré l'essentiel de nos activités ces deux dernières années.” Le club scientifique de Salah Bouchaour a participé à plusieurs manifestations organisées par le MJS dont “les rencontres scientifiques de jeunes” et obtenu le 1er prix national de la section d'oiseaux des prairies de l'Afrique du nord, en procédant à l'accouplement d'un oiseau migrateur le luc, originaire des îles canaries, avec le chardonneret local qui a donné la 29e espèce d'oiseaux de la région et qu'on a appelé le mullet-luc. A. Boukarine