Composée de six éléments, cette phalange est également responsable de nombreux attentats contre les policiers. Un groupe de 6 terroristes, fraîchement constitué activant dans la périphérie d'Alger, où il s'était distingué par une foule d'actions criminelles, vient d'être mis hors d'état de nuire par la brigade de lutte spécialisée relevant de la division de la police judiciaire d'Alger-Est. Au cours d'un point de presse, tenu hier au siège de la sûreté de wilaya d'Alger, les officiers qui ont eu à démanteler ce réseau, expliqueront que tout a commencé après l'arrestation du premier suspect le 25 mars dernier qui circulait avec de fausses pièces d'identité. Les enquêteurs rappelleront qu'ils menaient une large opération d'investigation, soutenue, signalent-ils, par la collecte de renseignements avec le concours de la population, notamment après les derniers attentats ciblant des policiers dont le dernier en date a été perpétré au marché de Réghaïa. L'individu arrêté permettra de remonter la filière et de reconstituer le groupe, dont l'action était aussi localisée aux alentours de Boumerdès, d'où sont majoritairement originaires les éléments qui le constituaient. “Le plus âgé a 41 ans, alors que parmi eux, il y a un jeune de 17 ans. Ils n'ont aucun antécédent judiciaire”, annoncent les enquêteurs pour lesquels il ne fait aucun doute sur l'appartenance du groupe au GSPC. Un de ces éléments a été, en fait, abattu par les forces de sécurité la nuit du 4 avril dernier aux Issers suite à une opération qui s'est soldée par la récupération de deux PA de 7 mm et 9 mm, dont l'un est reconnu comme appartenant au policier assassiné à Réghaïa. De même que l'examen balistique de l'arsenal récupéré sur les terroristes, à savoir 5 PA, a permis aux policiers de retracer le parcours criminel de ce groupe. A son triste tableau, l'assassinat du président de l'APC de Si Mustapha dans la wilaya de Boumerdès, l'attentat contre le policier au Palais du peuple en juillet dernier, un attentat contre deux policiers à Boumerdès, un autre à El-Harrach en février dernier à l'instar de celui qui a visé un agent de l'ordre à la rue Khelifa-Boukhalfa, et l'attentat manqué, le 5 mars dernier, rue Ahmed-Zabana, ou encore les attentats perpétrés dans l'Algérois en 2002 et qui ont relancé la frayeur dans la ville. Ainsi, ces criminels se sont avérés, poursuivent les officiers, être les auteurs des tentatives d'attentats contre des policiers en faction devant le ministère des Transports et celle du côté de l'Imprimerie officielle d'Alger, commise entre mai et juin de l'année écoulée. Par ailleurs, plusieurs commerçants dans la périphérie de la capitale ont été victimes de rackets et de hold-up de ce même groupe qui avait pour mission, apparemment, de réinstaurer un climat de terreur dans l'Algérois et sa périphérie. A. W.