Le texte de l'allocution présidentielle lue à l'ouverture des travaux par Tayeb Louh, ministre de la Protection sociale, ne fait pas mention d'une date précise pour le référendum. Le président de la République a réaffirmé, hier, dans un message adressé aux participants à la 46e session ordinaire du Conseil de l'Union interparlementaire arabe organisée au Palais des Nations à Club-des-Pins et lu par Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, que la réconciliation nationale sera bientôt soumise à référendum. Si le président de la République n'a pas fixé de date précise de à la tenue de ce référendum, de l'avis de Abou Djerra Soltani, ministre d'Etat et président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), ce rendez-vous interviendra “avant la fin de l'année en cours”. C'est ce qu'a expliqué Abou Djerra aux journalistes présents indiquant que la date du référendum est une des prérogatives présidentielles. “La réconciliation nationale est de nature à mettre définitivement fin à la crise sécuritaire et à instaurer la paix et la sécurité dans le pays”, indiquera le chef de l'Etat dans son message précisant qu'il s'agit d'une initiative où “la nation prendra un nouveau départ en tournant définitivement une page, celle des douleurs et des peines et en ouvrant une autre, celle du pardon, de la paix, de la sécurité, du développement et de la croissance”. Même si le chef de l'Etat n'en dira pas plus à ce sujet, Abou Djerra Soltani révélera qu'“il existe bel et bien le texte portant sur la réconciliation nationale”. “Il n'y a pas beaucoup de gens qui connaissent son contenu, mais seulement quelques personnes désignées par le président de la République pour ce faire”, précisera-t-il à ce propos. Quel contenu pour la réconciliation nationale ? Même si le Président ne donnera en tout cas aucune précision à ce sujet, Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du Président avait indiqué le 3 juillet dernier, jour de l'annonce du référendum, que “la réconciliation nationale est un concept plus large et plus global qui contient des mesures destinées à mettre fin à la crise sécuritaire dont l'amnistie générale”. Aussi et dans une intervention à la radio Chaîne III, le secrétaire général du FLN avait expliqué que ce projet était de nature à régler “les problèmes posés par les familles des disparus, les familles victimes du terrorisme, les femmes violées par les terroristes, ainsi que la revendication de la vérité que réclament les familles des victimes”. Nadia MELLAL