Décidément, la JS Bordj Menaïel (D III) ne sait plus à quel saint se vouer. En effet, les Menaïelis font face à mille et une difficultés pour tenter de redorer leur lustre d'antan, mais il semble bien qu'un terrible sort continue de s'acharner sur eux. En plus, de tous les obstacles d'ordre sportif sur le terrain où aucune concession ne leur est désormais accordée pour l'accession, les dirigeants bordjiens font désormais face à deux problèmes de taille qui risquent de fissurer davantage l'édifice bordjien. D'abord, il y a cette suspension surprise du stade Salah-Tadkjerad qui aurait été actualisée, cette semaine, par la Ligue régionale du Centre pour une sanction prononcée, paraît-il, l'année dernière, après des incidents enregistrés à la fin du match JSBM Khemis El-Khechna et voilà que la ligue attend pratiquement la fin de saison pour actualiser une sanction qui aurait été applicable en début de saison d'autant plus que la JSBM pensait avoir purgé sa sanction la saison dernière en fin d'exercice. ”Au départ, nous avons cru à un poisson d'avril, dira Sadek Amrous, le président de la JSBM ! Puis l'on nous a confirmé une telle aberration qui obéit à des intérêts clubards. Attendre presque une saison pour nous rappeler une sanction datant de l'année dernière est un scandale”, estime Sadek Amrous l'ex-international bien connu de la JSBM et du MCA revenu à la tête du club pour le sauver d'un naufrage programmé. En plus de ce couperet qui leur est tombé sur la tête, les responsables de la JSBM font face à une crise financière sans précédent d'autant plus que l'APC de Bordj Menaiël vient de leur octroyer une subvention insignifiante. “L'APC n'a pas trouvé mieux que de nous octroyer une subvention dérisoire de 56 millions de centimes. Sincèrement, pouviez-vous gérer un club de D3 qui joue l'accession avec une telle aumône, dira encore Amrous. Nos joueurs n'ont pas été payés jusque-là et ne peuvent même pas prétendre, de temps à autre, à des repas de restaurant pour faire face à un minimum nutritionnel. Nous avons déjà manifesté notre mécontentement face à une telle humiliation des autorités locales et nous ne comptons pas rester là pour sauver la JSBM qui appartient à toute une région”, fulminera encore le président de la JSBM qui estime que l'avenir de son club est réellement menacé. N'est-ce pas qu'il est temps de tirer la sonnette d'alarme car l'APC de Bordj Menaïel tout comme la wilaya de Boumerdès doivent déclencher un véritable plan de sauvetage pour écarter la mort programmée d'un club d'envergure qui, il y a quelques années à peine, rivalisait avec les meilleurs clubs de l'élite. L'image du regretté président Ali Tahanouti doit certainement interpeller toutes les mémoires et les bonnes volontés pour tenter de ressusciter cette JSBM qui lui était chère au même titre que tous les Menaïlis follement amoureux de leur terroir et de leurs couleurs. M. H.