RESUME : Akli veut lui ouvrir les yeux sur sa chance. C'est par amitié qu'il insiste pour que Zizou réfléchisse à deux fois avant de refuser. Aziza-Zizou le remercie. Dès le lendemain, elle conduit Kamélia au lycée. Elle décide de l'ennuyer pour qu'elle ne veuille jamais de “lui”. - Je vous dis qu'il m'a ridiculisée devant mes camarades ? s'écrie Kamélia en larmes. Il n'a aucun droit sur moi ! - Peux-tu m'expliquer ce qui s'est passé ? l'interroge Houria qui croit que sa fille exagère. - Dès qu'il m'a vue discuter avec mes copains, il est venu me crier dessus ! Même mes camarades n'ont pas été épargnés. - Il devait croire qu'ils te manquaient de respect ! - Non, il voulait seulement me ridiculiser ! insiste la jeune fille. Il est censé être mon chauffeur. Rien n'excuse son comportement ! Et puis, de quoi il se mêle ? - Ton père lui a demandé de garder un œil sur toi ! N'oublie pas qu'il a des comptes à lui rendre, lui rappelle Houria. Il doit suivre ses instructions ! Si tu veux, je lui parlerai, propose-t-elle. Pour qu'il soit plus gentil. - Merci maman ! Tu me rendras un grand service ainsi ! Le fait de savoir que son père est derrière ces instructions a l'effet de vite la calmer. Houria attend que sa fille soit dans sa chambre pour aborder le sujet avec Aziza-Zizou lorsqu'elle vient remettre les clefs de la voiture. - Tu dois les garder chez toi, lui dit-elle. Abderrahman a été clair, cette voiture est maintenant la tienne ! - Bien, répond celle-ci en gardant sa mine des mauvais jours. Aziza sait qu'elle a réussi à impressionner la jeune fille et ses camarades. Elle doit aussi convaincre sa mère, qu'“il” est intraitable. - Tu ne crois pas que tu y vas un peu fort avec Kamélia ! - Je ne supporterai plus qu'elle se comporte ainsi ! l'avertit Aziza-Zizou. En plus, je refuse qu'elle s'habille court et en décolleté ! Tant que je serai son chauffeur, elle devra écouter et suivre mes instructions ! - Je te trouve bien sévère ! lui fait-elle remarquer. Elle s'habille comme les filles de son temps. Tu dois t'y prendre autrement. Tu devrais suivre mon conseil ! - Et pourquoi ? - Vous serez amenés à vous marier, lui rappelle Houria. Tu ne peux pas lui interdire les choses que son père lui a autorisées depuis qu'elle est toute petite ! - Vous êtes aussi d'accord pour ce mariage ? - Je suis de l'avis de mon mari, réplique-t-elle. Tu es quelqu'un de bien. Aziza-Zizou sourit. Elle se demande si elle ne devrait pas se montrer plus dure pour se les mettre à dos. Elle espère que Kamélia se rebellera et refusera de se plier à ses exigences. Le lendemain matin, lorsqu'elle remarque qu'elle porte toujours du court et qu'elle s'est même légèrement maquillée, elle feint de s'emporter. Devant son patron Abderrahman. - Soit tu te changes, soit je ne te conduis pas au lycée ! - Tu es payé pour me conduire où je veux, non pour décider si ma tenue est bien ou pas ? Et puis, je n'ai que faire de tes remarques ! - Mon boulot, c'est toi ! réplique Aziza-Zizou. Alors patron, elle doit m'obéir ou pas ? Ce dernier intervient. - Oui, mais aujourd'hui, elle part habillée ainsi ! La prochaine fois, elle choisira une tenue plus décente ! Aziza-Zizou est décidée à lui empoisonner son quotidien. Elle ne peut pas sympathiser avec elle, même si c'est une jeune fille adorable. Pour des raisons que celle-ci ne doit pas savoir… A. K. (à suivre)