RESUME : Kamélia a craqué pour le bébé. Il n'est pas encore né et elle veut l'adopter. Pour cela, il faut le consentement de Samir. Elle va le trouver et se met à lui parler. Sa décision est prise. S'il n'est pas d'accord, elle mettra fin à leur relation… 47eme partie -Tu n'es pas content, remarque-t-elle. Je croyais que tu m'aimais vraiment ? - Mais je t'aime ! s'écrie Samir. Tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Adopter l'enfant d'une autre, c'est vraiment ce que tu-veux ? - Non, répond Kamélia, en lui prenant la main. La situation est encore plus compliquée. Plus que tu ne peux l'imaginer. - Je t'écoute, dit Samir. Mais vas-y lentement, je comprendrais plus vite. Cette fois, la jeune fille n'hésite plus et le met dans la confidence. Samir a du mal à digérer les nouvelles. Il n'en revient pas. Il s'emporte. Il n'en peut plus de l'écouter lui parler de Lydia comme si elle était un ange. Kamélia la décrit comme une victime. Il ne comprend pas comment elle peut lui arracher des larmes. - Elle est responsable de tout ce qui lui est arrivé, lui dit-il. Qui sème le vent récolte la tempête. Ne me dis pas qu'après tout ce qu'elle a fait tu ne lui en veux pas ? - Non. J'ai tellement de peine pour elle, soupire-t-elle. Je reconnais qu'elle n'a pas fait de bien autour d'elle mais cela ne doit pas m'aveugler. Plus que jamais, elle a besoin de moi. Ce qu'elle traverse n'est pas facile à vivre. Une autre aurait déjà craqué. Enfin, je la sens à bout. Je ne peux pas l'abandonner maintenant. - Si tu avais été à sa place, rétorque Samir, je peux te jurer qu'elle ne t'aurait jamais prise en pitié. Elle a toujours été mauvaise. - Elle a changé, la défend sa cousine. Tu en as eu la preuve. Elle t'a tout avoué. Elle n'était pas fière de ce qu'elle a fait. Le courrier qu'elle m'a envoyé est aussi une autre preuve. Le poids du remord et des regrets a pesé lourd sur sa conscience, la pauvre. Comment ne pas lui pardonner alors qu'elle a tout fait pour qu'on se retrouve ? Ce n'est pas suffisant ? - Elle nous fera d'autres problèmes. Elle ne voudra plus sortir de notre vie. Kamélia sourit, enfin, sentant qu'il commence à se faire à son idée. - Tu sais, ce nouveau bouleversement, s'il ne provoque pas notre rupture ne pourra que consolider notre union. - Et comment allons-nous faire ? Kamélia lui saute au cou. Cette question lui confirme qu'il accepte et refuse de se séparer d'elle. Elle la prend pour une preuve d'amour. Même si elle n'a pas eu beaucoup de temps pour réfléchir à la situation, elle a déjà de nombreuses idées. La première est de se marier dès le lendemain. Puis d'aller discuter avec la gynécologue. Elle allait avoir besoin de son aide. Dr Fatima est très compréhensive et ne peut qu'accepter de les aider. Après avoir officialisé à la mairie, une semaine après, elle accepte de faire tout un dossier médical au nom de Kamélia. Lydia n'est mise au courant qu'une fois tout réglé. Elle n'est pas d'accord et ne comprend pas pourquoi sa cousine tient à adopter son bébé. - Tu es folle ? Qu'est-ce qui vous a pris ? leur demande-t-elle quand ils lui parlent de l'hospitaliser dans une clinique privée en attendant sa délivrance. - Cela te permettra de te reposer et de ne pas être prise de surprise en plein travail ou ailleurs, dit Samir. On tient à ce que tout se passe bien. Lydia sait qu'elle n'a pas le choix. Si elle l'avait eu, elle se serait débarrassée de sa grossesse depuis le début. Maintenant qu'elle est presque à terme, elle ne se sent plus la force de se battre. A. K. (À suivre)