Le président Bouteflika a affirmé, hier à Alger, que “l'Algérie continuera, comme par le passé, à soutenir l'action (de l'Organisation mondiale de la santé) dans le domaine de la lutte contre les maladies respiratoires qui représentent une priorité de santé pour le continent africain”. Dans un message lu par le professeur Habib Douaghi, président de la Société d'asthmologie, d'allergologie et d'immunologie clinique, à l'occasion du congrès international d'allergologie et d'immunologie clinique, le chef de l'Etat a relevé qu'“en organisant cette conférence internationale, l'Algérie entend affirmer son engagement à participer à l'effort collectif de lutte contre toutes les formes de maladies, notamment les maladies allergiques et respiratoires chroniques qui représentent un problème de santé publique majeur”. Le président de la République a indiqué que “ces nouveaux fléaux frappent de plein fouet nos pays et constituent un défi pour nos systèmes de santé qui, malgré les efforts déployés, n'arrivent pas à suivre le rythme de croissance de la population et à répondre aux besoins de santé de populations toujours plus exigeantes”. “La lutte contre l'épidémie de tabagisme est l'objet d'une action intersectorielle”, a encore relevé le président Bouteflika, précisant que “l'Algérie a adhéré au projet de convention-cadre contre le tabagisme”, tout en souhaitant que les autres pays africains rejoignent les signataires de la convention-cadre et mettent en place des mesures éducatives et législatives appropriées pour participer à la lutte contre le tabagisme. Estimant que les pays africains sont “les victimes passives de la stratégie de marketing des multinationales du tabac”, le président de la République a souligné, dans son message : “Nous devons résister à ces pressions non seulement au niveau de nos pays, mais aussi par une action concertée entre Africains et par la mise en place dans nos pays respectifs d'un véritable programme national antitabac.” En ce sens, il a affirmé avec “force” que l'Afrique “n'a pas pour vocation de devenir la poubelle des déchets industriels et atomiques des pays riches”. Evoquant la réduction de la pollution atmosphérique qui, a-t-il dit, “doit faire partie de nos priorités dans (notamment) l'aménagement du territoire, des techniques d'élimination des déchets”, il a appelé à “surveiller l'évolution des technologies et des matières premières utilisées, pour tenir à jour la législation visant à prévenir et à réparer les maladies respiratoires professionnelles”. Souhaitant que ce congrès pose “un nouveau jalon dans la coopération scientifique entre les pays du sud et du nord de la Méditerranée”, il a recommandé aux pays du Sud de “compter d'abord sur (leurs) propres efforts et sur (leurs) moyens et inscrire un partenariat international dans une perspective de développement des ressources humaines nationales”.