“Le commerce informel constitue un sérieux obstacle à l'investissement”, a souligné hier à Oran M. Boulenouar El-Hadj-Tahar, chargé de la communication à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). “Le marché informel prend chaque jour plus d'ampleur, décourageant les potentiels investisseurs et les commerçants exerçant dans la légalité”, a indiqué le même responsable lors d'une conférence de presse animée en marge du Salon international Puissance 5 dédié aux télécommunications, organisé du 11 au 18 juin à Oran. M. El-Hadj-Tahar qualifiera la situation de “très grave” eu égard à l'énorme préjudice causé à l'économie nationale, expliquant que “c'est plus de la moitié du chiffre d'affaires des activités commerciales qui échappe ainsi au Trésor public”. Pour mieux mettre en relief l'alarmante proportion du phénomène, il situera le nombre de personnes versées dans le marché noir à travers le pays à plus de 1,5 million, contre environ 1,25 million de commerçants seulement activant dans la sphère légale. Le chargé de la communication de l'UGCAA a, par ailleurs, fait état d'une série de propositions émanant de cette organisation visant, notamment “à endiguer la prolifération du commerce informel et à encourager son intégration dans le circuit légal”. Les suggestions de l'UGCAA vont dans le sens de l'allégement des impôts et de la création d'une commission interministérielle en vue de veiller à une application rigoureuse des pratiques commerciales sur le terrain, a-t-il précisé. Par ailleurs, le même responsable a annoncé la tenue d'une rencontre producteurs-distributeurs du secteur agroalimentaire le 27 juin prochain à Alger. Il fera également part de la programmation de deux salons internationaux en novembre et en décembre prochains à Oran, consacrés respectivement à “la boulangerie et pâtisserie” et à “l'olive et l'huile d'olive”. Ces deux manifestations, premières du genre en Algérie, ont pour objectif de promouvoir le produit “made in Algeria”, a-t-il souligné. Synthèse R.E.