À Alger depuis quelques jours seulement pour régler une affaire personnelle, le nouvel entraîneur du Club Africain, Abdelhak Benchikha, est heureux mais aussi honoré d'avoir été nommé à la tête d'un grand club tunisien. Tout en nous confirmant que son nouveau club voudrait s'attacher les services de plusieurs joueurs algériens, l'ex-coach du Chabab avoue tout de même la difficulté de la mission qui l'attend. Liberté : Nous tenons d'abord à vous féliciter pour votre nomination à la tête de la barre technique du CA… Abdelhak Benchikha : Merci bien. C'est un grand honneur pour moi de prendre les destinées d'un aussi grand club comme le Club Africain. Cela prouve, quelque part, que le technicien algérien est très estimé à l'étranger, particulièrement en Tunisie où plusieurs entraîneurs algériens ont eu la chance de driver des clubs tunisiens les plus huppés. Ma modeste expérience à Zarzis m'a ouvert d'autres horizons et j'espère être à la hauteur de la confiance placée en moi. Vous allez entraîner un club où la pression est permanente. N'avez-vous pas peur de décevoir ? Pas du tout, sinon je n'aurais pas accepté. Ce n'est pas la première fois que j'entraîne un club à l'étranger. Donc, cette mission ne m'effraie nullement car j'ai roulé ma bosse un peu partout pour gérer toutes les situations. Je tâcherai d'accomplir convenablement mon travail dans l'espoir d'atteindre les objectifs assignés à la fin de la saison. Justement, peut-on savoir ce qu'on attend de vous ? Il est clair qu'on ne va pas faire de la simple figuration. Le Club Africain est habitué à jouer les premiers rôles. Donc, on ne va quand même pas changer de trajectoire. Nous allons aussi disputer la Ligue des champions africaine la saison prochaine, par conséquent. Avec l'aide de la direction du club, nous allons essayer de nous doter des services de bons joueurs pour faire face aux exigences de la compétition africaine. Je ne vous apprends rien, pour aspirer remporter une Coupe d'Afrique, vous n'avez qu'à ramener de bons joueurs. D'ailleurs, les responsables du CA sont en train d'entamer des démarches dans ce sens. Ils ont déjà établi une liste des joueurs à recruter et je ne vous cache pas que le produit algérien intéresse le CA. Pouvez-vous être plus explicite ? Comme chaque club professionnel, il existe une commission qui chapeaute le volet recrutement. Et parmi les joueurs convoités figurent Hamza Yacef et bien d'autres. Il y a aussi le défenseur malien Moussa Coulibaly qui est sur les tablettes du Club Africain. Justement, on croit savoir que le CA a proposé d'échanger Bouguerra et le Camerounais Nyanka contre Coulibaly... Je ne suis pas au courant de ces tractations. Il y a des responsables en place et c'est à eux de décider. Pour ce qui est du cas Seïf Eddine Amroune, le Club Africain est-il toujours intéressé par ses services ? Les négociations avec le joueur du CRB ne datent pas d'aujourd'hui puisque avant que je sois nommé, les responsables étaient en contacts avancés avec lui. Et quelle est votre position par rapport à tout cela ? Il est clair que je souhaite avoir des Algériens dans mon équipe. Ils seront plus transcendés et, en même temps, motivés à jouer. Mais là encore, le recrutement se fera en fonction du besoin. Pourvu qu'on ait les meilleurs joueurs pour atteindre les objectifs assignés. C'est ce qui m'importe le plus. Propos recueillis par Nazim T