Concilier la qualité du cadre de vie, la préservation des ressources naturelles et les exigences de développement, tel est le credo du texte qui sera mis en œuvre par le département de Chérif Rahmani. La politique gouvernementale en matière d'aménagement et de développement durable sera présentée dans les tout prochains jours à l'Assemblée nationale. Pour l'Exécutif, un intérêt sera porté à “l'équilibre dynamique” qui doit concilier le cadre du développement durable avec, notamment, l'environnement, la qualité du cadre de vie, la préservation des ressources naturelles, l'essor du tourisme et l'information. Dans le chapitre de l'environnement et du cadre du développement durable, il prévu la protection, la valorisation ou la mise en valeur des écosystèmes et de certaines aires, du littoral, des espaces montagneux, des régions steppiques et des oasis. La priorité sera donnée, entre autres, au contrôle de l'urbanisation et des activités y afférent, l'élaboration d'un schéma national de conservation des sols et de lutte contre la désertification, de même que la création et l'aménagement de 9 parcs naturels et de 15 réserves par espèce protégée. Un programme national de gestion des déchets solides ménagers (Progdem) ciblera par ailleurs les communes. Dans ce cadre, 1 000 schémas directeurs communaux de gestion des déchets municipaux sont prévus, pour prendre en compte en particulier la réhabilitation des sites de 20 décharges sauvages et le lancement de la collecte sélective au niveau de 5 villes-pilotes : Staouéli, Annaba, Tlemcen, Djelfa et Ghardaïa. Il sera également question de mise en place de stations multi paramètres au niveau des villes pour la surveillance de la qualité de l'air et de réhabilitation des parcs et jardins, laquelle sera soutenue par la multiplication en espaces verts, notamment au niveau de la capitale qui accueillera Dounya Park (630 ha). Même le secteur des énergies renouvelables devrait connaître un déploiement dans le futur, à travers l'énergie du rayonnement solaire, l'énergie éolienne, l'énergie géothermique, celle hydraulique et de la biomasse, ainsi que les matériaux et les techniques relevant de l'architecture bioclimatique. Pour la dépollution industrielle, des axes ont été retenus qui favorisent la mise en œuvre d'un plan national de gestion des déchets spéciaux (Pnagdes) et celle d'un programme de la qualité de l'environnement (certifications ISO 9000 et 14 000), les systèmes de management environnemental et les contrats de performance de l'environnement. Dans le domaine de la politique de l'aménagement du territoire, le gouvernement promet surtout de recréer le lien avec le territoire, en réunissant les conditions de valorisation et de compétitivité du territoire. Cette politique est exprimée dans le schéma directeur national d'aménagement du territoire à l'horizon 2025 (Snat 2025), qui est en phase d'approbation. Un schéma dont les lignes directrices s'appuient sur la durabilité des ressources, en premier lieu les ressources en eau, le rétablissement des équilibres entre les régions, incluant l'option des Hauts-Plateaux et celle du développement du Sud, la délocalisation des activités et la déconcentration administrative, ainsi que le renforcement du système urbain. En matière de développement touristique, celui-ci est classé comme “nouveau moteur” de la croissance et un des éléments-clés de la politique territoriale. Outre le développement du tourisme interne, la préoccupation sera désormais accordée au tourisme international, à la mise à niveau des prestations et au développement des “pôles d'excellence”. Synthèse H. Ameyar