L'armée américaine pourrait être nécessaire encore une décennie en Irak afin de combattre les insurgés, selon le commandant des forces américaines dans ce pays. Le général David Petraeus est venu au secours du locataire de la Maison-Blanche confronté à un important mouvement de réprobation sur la guerre en Irak, à l'étranger mais aussi dans son propre pays et même au sein de sa famille politique. Le général évacue l'idée d'un retrait dans les deux ou trois années à venir, l'Irak aurait du mal à atteindre les objectifs sécuritaires fixés. Petraeus est catégorique, d'autant que les opérations de contre insurrection, selon les experts américains, durent au moins neuf ou dix ans. Le général a invité les Américains à se préparer à un engagement de longue durée en Irak, comme ce fut le cas en Corée. Le temps que le gouvernement de Bagdad assoie sa souveraineté, a-t-il expliqué sur la Fox News, la chaîne des néo-conservateurs américains au pouvoir à Washington. Le général américain a ajouté qu'il présenterait en septembre une évaluation “franche et honnête” de l'impact qu'a eu l'augmentation du nombre de soldats américains en Irak ordonnée par Bush pour combattre les insurgés. Le patron des forces américaines à Bagdad devra passer prochainement devant le Congrès aux mais de démocrates mais divisé sur la stratégie à adopter en Irak et sur l'éventualité d'un retrait. Le chef de file des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a estimé que l'envoi de troupes supplémentaires arrive à son terme et que les Irakiens vont devoir monter en puissance, non seulement politiquement mais aussi militairement, a-t-il estimé sur CBS. A l'inverse, le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Joseph Biden, républicain également, soutient sur ABC, qu'en toute circonstance, il fallait prendre garde à ne pas accroître les risques auxquels sont exposés les troupes américaines sur le terrain. Le général Petraeus dit compter également sur les tribus irakiennes sunnites qui ont acceptées de travailler pour le compte des Etats-Unis. L'apparition de ce nouveau type de milices au service de Washington a été critiquée par le Premier ministre irakien Nouri al Maliki. Mais que peut-il ? D. B.