Le pétrole a atteint hier ses plus hauts niveaux depuis septembre à New York, à 69,05 dollars le baril, et depuis le mois d'août à Londres, à 72,25 dollars. Vers 15h15 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour l'échéance d'août valait 72,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Le baril de Light Sweet Crude pour l'échéance de juillet valait, de son côté, 68,83 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Les cours du brut sont tirés par les inquiétudes quant aux réserves énergétiques américaines et à la situation au Nigeria et au Proche-Orient. Le prix du brut a fortement grimpé depuis la publication, mercredi dernier, du rapport sur les stocks américains de pétrole, qui a révélé une stagnation des réserves d'essence aux Etats-Unis, à 201,5 millions de barils. Or, les réserves d'essence sont particulièrement surveillées en cette période de grands déplacements en voiture aux Etats-Unis, synonyme de pic de la demande en carburant. Le niveau des stocks d'essence, qui ont considérablement fondu entre février et mai, reste inférieur de 6% à celui de 2006 à la même époque, malgré six hausses consécutives avant la stagnation de la semaine dernière. La situation tendue au Proche-Orient inquiète également les investisseurs, ainsi que les problèmes de production au Nigeria. La principale centrale syndicale du pays a décrété hier une grève générale illimitée, notamment dans le secteur pétrolier, à partir de demain. Violences et instabilité ont fait perdre en 2006 au Nigeria, sixième exportateur mondial en temps normal, un quart de sa production quotidienne. Il a produit moins de deux millions de barils par jour en avril, selon des chiffres compilés par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).