Le directeur général de l'Opgi de Ghardaïa a été placé sous contrôle judiciaire, après avoir été entendu par le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa qui a transmis le dossier au juge d'instruction de la première chambre qui en a pris la décision, ainsi que celle de placer sous mandat de dépôt A. M., un fonctionnaire de la cour de Ghardaïa, pour escroquerie et complicité de corruption ainsi que son collègue de la même cour, lequel a servi d'intermédiaire. Selon les éléments de l'enquête, A. M. aurait demandé un pot-de-vin d'un montant de 10 millions de centimes à un entrepreneur pour lui faciliter le paiement de ses factures, en souffrance au niveau de l'Opgi, en mettant en exergue ses relations avec le directeur général de cet office. A. M., principal instigateur de cette affaire, aurait été mis en contact avec l'entrepreneur par son collègue, M. N. Sentant l'arnaque et refusant de céder au chantage, l'entrepreneur a déposé plainte au niveau de la Gendarmerie nationale de Dhaïa Ben Dahoua qui a ouvert une enquête quant à une tentative d'escroquerie et de corruption. Une souricière a alors été tendue par les enquêteurs. L'entrepreneur a alors remis à A. M. des billets de banque préalablement photocopiés et répertoriés, ce qui a permis de prendre et de confondre l'auteur de l'acte de corruption et d'escroquerie en flagrant délit. Il y a, cependant, lieu de souligner qu'en aucune manière, les deux employés de la cour de Ghardaïa n'ont eu à impliquer leurs fonctions dans cette affaire. Par ailleurs, un tragique incident a eu lieu à la porte du tribunal lorsqu'un citoyen d'une soixantaine d'année s'est subitement affaissé, foudroyé par une crise cardiaque. Dans sa poche, une convocation à comparaître pour menaces. L. KACHEMAD