Le développement des technopoles et pôles de technologie en Algérie, Tunisie et au Maroc, comme facteur de performance, de compétitivité et d'intégration dans l'économie mondiale, est au centre d'un séminaire organisé à Tunis (hier et aujourd'hui). Initié par la Banque mondiale, en partenariat, notamment, avec la ville de Marseille et la coopération technique allemande (Gtz), le séminaire tient lieu de cadre d'échanges d'expériences et d'informations sur la conception, l'organisation et la gouvernance de ces technopoles ou pôles de technologie, en tant que “stratégie déterminante pour la mise en place de l'économie de la connaissance et le développement économique local”. Les thématiques soumises à débat s'articulent autour de la gouvernance, des besoins des entreprises innovantes, de l'articulation technopole/métropole, de l'intégration dans l'économie du savoir et du rôle du secteur financier. Le Maghreb a besoin de rythmes de croissance annuels plus importants que les 4 à 5% qu'il enregistre ces dernières années, et atteindre des seuils de 7 à 8% pour assurer son décollage, assure M. Hédi Larbi de la Banque mondiale, pour qui l'objectif relève “d'un défi majeur nécessitant un redéploiement des économies du Maghreb vers des secteurs à haute valeur ajoutée”. L'objectif est de favoriser les échanges d'expériences entre décideurs publics, élus et gouvernements locaux, responsables de technopoles et acteurs privés sur les questions relatives à la mise en place et la gestion de ces pôles de technologie, sachant que 15 grandes villes du Maghreb ont entamé une démarche de technopole ou souhaitent en implanter, a-t-on précisé. Pour l'Algérie, il s'agit de poursuivre les efforts de mise en place de pôles de compétitivité et d'excellence, une politique décidée par le gouvernement avec une priorité aux projets de Sidi-Abdallah et de Bouinan (à être spécialisés dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication, les technologies avancées et la bio-technologie), a indiqué à l'APS le chef de cabinet au ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme (Matet). M. Abdelkader Benhadjoudja précise que ce programme s'insère dans le cadre du schéma national de l'aménagement du territoire élaboré en 2005 et devant être présenté prochainement, après adoption par l'Exécutif, aux deux Chambres du Parlement. R. N./APS