Une nouvelle ère s'ouvre avec l'introduction des technologies de l'information et de la communication (TIC) ; ainsi donc, les petites et moyennes entreprises (PME) algériennes se modernisent de plus en plus et sont aujourd'hui ouvertes et innovantes dans leurs activités grâce à l'introduction des TIC. Pour preuve, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Boudjemâa Haïchour, a affirmé que le taux de pénétration pondéré des TIC au sein des PME algériennes est de 44,66 %. Cette annonce a été faite, mercredi soir, par le premier responsable du secteur dans une intervention au Club excellence management. M. Haïchour a, d'ailleurs, précisé que " ce chiffre est le résultat d'une étude non encore achevée par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD) " et d'ajouter que " l'étude a englobé l'utilisation du téléphone fixe et portable, du micro-ordinateur, de l'Internet, de l'accès ADSL, des réseaux Intranet et Extranet, des sites Web et des portails ". La part des investissements réservés par les PME aux TIC est de 6,72%, et les fonctions pour lesquelles d'importants efforts de formation aux TIC ont été déployés sont, selon le ministre, " la gestion des ressources humaines avec près de 28% et la comptabilité avec près de 26 % ". Le ministre a relevé, en outre, que les PME concernées par cette étude sont implantées dans des pôles à fort potentiel technologique que sont les espaces Bordj Bou Arréridj, Sétif, Béjaïa, Tlemcen, Sidi Bel Abbès ainsi que les grandes villes selon les régions. M. Haïchour a soutenu, dans ce contexte, que les TIC ont " un impact profond sur le potentiel de croissance économique et sont devenues l'une des principales sources de la compétitivité et de la croissance des revenus ". Il a indiqué que " la diffusion des TIC dans nos entreprises constitue un enjeu majeur pour le développement économique local et sectoriel et, plus globalement, de la compétitivité de l'économie algérienne " a-t-il dit tout en affirmant que " l'un des enjeux importants dans l'édification de la société de l'information concerne l'insertion de nos entreprises dans l'économie numérique ". Toutefois, le ministre a réitéré l'engagement de l'Etat à favoriser le développement et l'usage des TIC en vue de permettre aux entreprises algériennes de gagner des points de croissance, rappelant, à cet égard, les différentes mesures d'accompagnement mises en œuvre pour promouvoir l'usage et la pénétration des TIC. Outre cela, des académies diffusant des savoirs essentiels à une économie moderne ont été mises en place depuis 2004 et des outils de management y sont enseignés en ligne. En somme, pour M. Haïchour, " les TIC sont indéniablement des instruments de transformation des modes de management ".Le marché des TIC en Algérie est actif et se dynamise. Il existe, à cet effet, de plus en plus d'acteurs locaux et internationaux privés qui poussent l'Etat à afficher des ambitions de modernisation technologique. Les besoins existent et l'influence extérieure doit amener les entreprises à intégrer l'outil informatique pour plus de performances. Au niveau mondial, la pénétration globale d'Internet est due à un certain nombre de facteurs à savoir, la richesse, la quantité et la qualité des infrastructures des télécommunications, le nombre d'ordinateurs, les coûts de communications téléphoniques et d'accès à Internet, le taux d'alphabétisation et de formation. Pour se mettre au diapason des nations développées, les pays du Maghreb ont multiplié les initiatives d'investissement dans des technopoles spécialisées dans les TIC comme le projet de cyberparc de Sidi Abdellah, le parc Ariana en Tunisie et le technopark au Maroc. Ces technopoles tendent à favoriser l'accès à ces technologies en tant qu'outils modernes de communication et d'échanges.