“Pôles de compétitivité, milieux innovants et partenariat hightech à l'échelle internationale, opportunités pour l'Algérie ? " tel est le thème traité, hier, lors du 7e symposium international de MDI Business School qui a eu lieu, à l'hôtel Hilton. "L'Algérie avec ses formules nouvelles de technopoles, et de clusters (milieux et réseaux d'innovation et de recherche) doit se mettre à niveau pour concevoir un développement industriel non pas autonome, comme on a fait jusqu'à présent, mais avec des passerelles avec le monde de la recherche, l'université et les centres d'information, c'est comme ça qu'on pourra progresser", a estimé M. Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), lors de cette rencontre. Favoriser l'essor industriel par la dynamisation de pôles d'excellence sur des domaines identifiés, est la préoccupation majeure, dont un grand nombre d'acteurs économiques, institutionnels et politiques fondent des espérances de croissance, d'innovation, et de projets entrepreneuriaux conséquents. Selon M. Hamiani, le programme de mise à niveau a touché jusqu'à présent 450 entreprises, un chiffre qui est décevant. "Le nouveau programme va concerner beaucoup plus de sociétés et se penchera surtout sur l'innovation", a-t-il indiqué. Cela dit, ajoute-il " l'Etat va mettre la main à la poche, il va y avoir plus de financement, et plus d'accompagnement, avec la mise en place d'un fonds pour la compétitivité doté de 2 milliards de DA. Cette somme sera revue à la hausse puisque sans la mise à niveau on est condamnés par rapport à cette compétition internationale, ainsi qu'a l'ouverture ". A propos de l'encouragement des pôles de compétitivité, le président du FCE, dira que les entreprises algériennes peuvent bénéficier des expériences étrangères. Il dira néanmoins que les experts ne sont pas suffisamment présents en Algérie. " ce sont des experts qui travaillent pour les ministères, les grandes entreprises publiques, mais on a besoin d'experts qui ont géré des zones de compétitivités, d'une connaissance précise ", rétorque-t-il. Il regrette l'absence d'un partenariat public privé, selon lui, il faut donc le reconstituer et lui donner un nouveau souffle. Les secteurs de développement en Algérie existent avec même des entreprises algériennes dans l'agroalimentaire, Cevital, Danone, Candia, le pole Bejaia Akbou, l'électroménagers à Borj Bou Arreredj, la mécanique à Constantine. Il faudrait que les entreprises privées consacrent beaucoup d'argent pour améliorer leurs produits, en suggérant de renforcer le lien entre l'université ou bien développer au sein de leur sociétés de pôles recherche et développement, afin que les potentialités régionales ressemblent à des pôles de compétitivités. A noter qu'après l'allocution d'ouverture de M. Brahim Benabdeslem DG de MDI, des experts internationaux ont intervenus lors de cette rencontre on exposants leurs différentes expériences dans le secteur. L'intervention de M. Philipe Maystadt, Président de la Banque Européenne d'investissement, a axé son intervention sur le rôle des pôles de compétitivité dans l'innovation et le développement de l'économie de la connaissance, dont le point essentiel selon lui est de favoriser l'attractivité du partenariat ainsi que le management efficace. Pour sa part M. Tayeb Hafsi, a indiqué qu'il faut créer une stratégie asymétrique, clé du succès des entreprises dominantes notamment celle de l'Amérique du nord. Il mettra l'accent sur la nécessité de se rapprocher des attentions du client. De son coté, M. Michel Bernasconi, a exposé l'exemple, du succès de la technopole Sophia Antipoli. M. Francisco Cobo, venu de Madrid, a quant à lui mis en exergue, le rôle important du marketing relationnel. Enfin, Mme Neila Gongi, a exposé l'expérience des milieux innovants en Tunisie, notamment le développement du secteur du textile.