La plage horaire sera étalée les week-ends. Selon des informations sûres, parvenues à la rédaction, le comité d'affectation des ressources en eau a tranché : la capitale dispose d'une autonomie ou d'une réserve de deux ans avec une distribution de un jour sur deux. A la base de ces calculs, le niveau des barrages de Keddara, du Hamiz et de Beni Amrane et ceux de l'interconnexion, ainsi qu'une production de 550 000 m3/j : 250 000 m3/j des barrages et 300 000 m3/j des forages, soit plus de 90% des besoins minimaux d'Alger, estimés à 600 000 m3/j. C'est ce volume (550 000m3/j) qui est actuellement distribué dans la capitale ; il permet un rythme de distribution quotidien. Mais l'état du réseau et les risques de gaspillage de la ressource ont amené les responsables à opter pour une dotation d'eau potable de un jour sur deux. Les quartiers ou localités qui connaissent des difficultés d'accès à la ressource, dits points noirs continueront à recevoir de l'eau un jour sur trois : Chéraga, Bouzaréah, Aïn Bénian, Staouéli, Aïn Taya, Heuraoua, Bordj El-Bahri. Pour les cinq premières localités, cela est dû à la vétusté de leur réseau de distribution. Concernant les trois dernières, elles disposent d'un réseau local de forage qui accuse un déficit de 5 000m3/jour. Pour le premier cas, on est en train de poser des conduites. La situation sera améliorée d'ici à la fin de l'été. Quant à Aïn Taya, Heuraoua, Bordj El-Bahri, on est en train d'examiner la réalisation de nouveaux forages. La solution définitive pour les responsables dans ce cas sera la connexion au nouveau réseau de transfert à partir du barrage de Taksebt dont les travaux d'adduction n'ont pas encore commencé. Comme le barrage de Keddara est à 100% plein, l'ADE est en train de donner plus d'eau. Par ailleurs, la plage horaire les jeudis et vendredis sera étalée. Elle est fixée de 10h à 12h pour les quartiers bas, 4 à 6 heures les autres jours pour les hauteurs. Les week-ends, cette plage est de 14h à 16 heures dans le premier cas et de 10 heures dans le second cas. L'ADE estime à 25% les pertes d'eau dans les réseaux et à 15 et 20% les pertes commerciales. L'ADE d'Alger compte 340 000 abonnés. Elle évalue à 100 000 les clients qui reçoivent l'eau gratuitement. Des commissions sont en train de recenser ces “clients pirates”. Concernant l'organisation de l'ADE, cette EPE a été structurée en cinq régions suivant la configuration des bassins hydrographiques : les régions d'Alger, d'Oran, de Chlef, de Ouargla et de Constantine. L'ADE de la région d'Alger regroupe 11 wilayas : Alger, Tizi Ouzou, Blida, Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Tipasa, Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Médéa, M'sila. Elle est en train d'informer les citoyens touchés sur les causes des perturbations, à travers l'installation de 200 plaques dans la wilaya d'Alger. En attendant de disposer de moyens plus importants en adéquation avec l'importance de son patrimoine et de ses missions, elle privilégie, actuellement, les interventions de nuit. N. R.