L'athérothrombose est une maladie des artères, à l'origine de la plupart des accidents cardiovasculaires graves. Une personne en est atteinte lorsque ses artères sont bouchées. Elle est la première cause de mortalité dans le monde avec un taux de 23,5% nettement supérieur à celui du cancer (5,5%) ou du diabète (1,5%). Lors d'une rencontre sur cette pathologie, avant-hier à Alger, le chef de service de cardiologie à l'hôpital Nefissa-Hamoud (Hussein-Dey à Alger), le professeur Djameleddine Nibouche a affirmé que la lutte contre les facteurs à l'origine de cette maladie sont d'une grande importance pour les personnes victimes d'un infarctus du myocarde. Il a cité une étude réalisée sur ce sujet et qui permet de mieux connaître l'athérothrombose des membres inférieurs et les personnes susceptibles de développer des infarctus du myocarde. Selon cette étude, les méthodes de traitement ont “un rôle important” dans le domaine de la recherche, notamment en qui concerne l'athérothrombose et contribuent à la prise en charge précoce des infarctus du myocarde. Selon lui, il existe actuellement de nouveaux médicaments très efficaces, qui ont permis de lutter contre la thrombose des artères. Ils peuvent être administrés seuls ou avec de l'aspirine dans certains cas. Evoquant la prévention contre ces maladies, le professeur a mis en cause le tabagisme, l'absence de diagnostic précoce de l'hypertension et du diabète. Organisée par Sanofi-Aventis, leader mondial de l'industrie pharmaceutique, cette rencontre a regroupé des experts algériens et français. Parmi ces derniers, le Pr Drouet a présenté de nouvelles données sur la compréhension de cette maladie. De son côté, le Pr Arezki, du CHU de Blida, a fait l'état des lieux des accidents cardiovasculaires (AVC) en Algérie. Selon lui, “l'Algérie enregistre chaque année 60 000 nouveaux cas d'AVC”. Ces nouveaux cas ont pour conséquence 20 000 décès par an, soit quatre à cinq fois plus que le nombre de victimes des accidents de la circulation et 30 000 nouveaux handicapés, a-t-il ajouté. Soulignant que la prise en charge de cette pathologie est insuffisante en Algérie, le spécialiste a suggéré la création d'unités d'urgence cérébrovasculaire dans tous les CHU du pays. R. B.