Le cholestérol est un facteur de risque majeur dans la survenue des maladies cardiovasculaires. C'est un tueur silencieux ! Les participants au symposium cardiovasculaire organisé le 1er novembre dernier à Tunis, à l'initiative de la société pharmaceutique Pfizer, mettent en garde contre ses dangers en Afrique. Selon les spécialistes présents à cette rencontre, les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité dans le monde et l'une des dix premières causes en Tunisie, au Maroc et en Algérie. Le taux élevé de cholestérol entraîne un risque quatre fois plus important de développer une maladie cardiaque. Ce risque est 50 fois plus important chez les personnes à risque, celles en particulier qui sont diabétiques, hypertendues, obèses… et aussi celles qui fument. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), rappelle Pfizer, 17,5 millions de personnes sont mortes des maladies cardiovasculaires en 2005, soit 30% du total des décès : environ 7,6 millions étaient dus à des maladies coronariennes et 5,7 millions à un accident vasculaire cérébral. Si la tendance actuelle continue, prévient l'Organisation mondiale, plus de 20 millions de personnes en mourront dans le monde d'ici à 2015. La responsabilité du cholestérol dans la survenue des maladies cardiaques n'est plus à démontrer même s'il n'est pas toujours facile de la détecter chez la personne atteinte. Les symptômes ne sont pas toujours apparents. La situation est d'autant plus critique que les personnes malades ne consultent pas le médecin ou le font tardivement, après des complications. Le manque d'informations à ce sujet, bien évidemment parmi les personnes qui en sont atteintes, n'arrange pas les choses. C'est la raison pour laquelle il est primordial de multiplier les actions d'information et de sensibilisation à tous les niveaux sans qu'il y ait d'occasions particulières. Ces campagnes, comme c'est le cas d'ailleurs pour toutes les autres maladies et tout autre problème qui pourrait constituer une menace pour la société ne doivent pas se limiter dans le temps ni dans l'espace. Pour en revenir à ce problème de cholestérol et son lien avec les maladies cardiaques, les spécialistes expliquent que «les taux élevés de cholestérol peuvent s'accumuler lentement dans les parois des artères qui alimentent le cœur et le cerveau. Si un caillot se forme et bloque une artère rétrécie, une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral peuvent avoir lieu». Pour prévenir contre ces risques, les spécialistes rappellent l'importance d'une bonne alimentation, accompagnée d'une activité physique régulière. Mais pas seulement puisque, «pour deux personnes sur trois, le régime et l'exercice physique ne sont pas suffisants pour réduire les taux élevés de cholestérol». Les personnes à risque doivent donc «faire vérifier leur cholestérol régulièrement». Si le taux élevé de cholestérol est détecté, il sera absolument nécessaire de suivre un traitement médicamenteux. En 2002, rappelle encore l'OMS, les maladies cardiovasculaires ont causé 47% du total des décès enregistrés en Tunisie, 31% au Maroc et 18% en Algérie. La présence de ces maladies en Afrique du Nord, estiment encore les spécialistes, «est plus problématique car le système de santé n'est pas parfaitement équipé pour gérer les maladies chroniques». K. M.