Sur décision du ministère de la Santé, la Direction de la santé de la wilaya de Annaba vient de notifier une mesure de fermeture à partir de la semaine prochaine, et ce, pour une durée d'un mois, de la clinique El-Djazaïr, implantée dans la Plaine-Ouest. La principale raison à l'origine de cette décision demeure la non-conformité de l'exercice médical à la réglementation en vigueur, a indiqué M. Lahtihet, le premier responsable du secteur sanitaire à Annaba. Il a été relevé une grave infraction, à savoir “l'activité sans autorisation préalable au sein de cette structure de certains médecins du secteur public”. Cette décision a été également prise sur la base d'une enquête effectuée par une commission d'inspection dépêchée d'Alger et qui a réussi à découvrir le pot aux roses, précise le même responsable, ajoutant qu'une semaine a été accordée à cette clinique afin de lui permettre d'évacuer les malades actuellement hospitalisés et de revoir son calendrier de rendez-vous vis-à-vis de sa clientèle. Cette pratique dite de “mi-temps” est devenue la règle à Annaba et aussi dans plusieurs autres régions du pays. Mais, depuis un certain temps, des sources crédibles font état de location de salles d'opérations chirurgicales au niveau des cliniques privées où des malades, orientés par leur propre médecin du secteur public, sont opérés à des prix faramineux. Par ailleurs, une autre clinique privée implantée à Annaba a été poursuivie en justice pour dépassement sur le foncier. Cette infrastructure sanitaire, composée initialement d'un R+2, a fait par la suite l'objet d'une surélévation de deux autres étages sans autorisation, en plus de l'édification d'un bloc de plusieurs étages sur un terrain de 320 m3, un additif initialement affecté pour la réalisation d'un parking, selon nos sources. Cette affaire a éclaté quand le propriétaire a tenté, l'année écoulée, de procéder illicitement à une nouvelle extension. Cette “affaire” met surtout en cause le principe même du travail de plusieurs cliniques privées, que ce soit à Annaba ou ailleurs. Mais l'affaire de la clinique El-Djazaïr n'est que l'arbre qui cache la forêt. Car plusieurs établissements privés sont dans la même situation. Il n'y a pas de raison à ce que ce qui est valable pour certains ne le soit pas pour d'autres. Et c'est aux responsables du secteur sanitaire d'activer afin d'assainir la situation. B. BADIS