Le groupement d'entreprises chinoises CGC-SIPSC vient de rafler le marché portant réalisation du lot n°3 du transfert d'eau potable In Salah-Tamanrasset. Le projet relatif à la réalisation de la conduite d'adduction (quelque 1 259 km) a donc été attribué au consortium chinois après l'examen des soumissions relatives à ce dossier et l'Algérienne des Eaux (ADE) qui a étudié les propositions des opérateurs intéressés après la publication de l'avis d'appel d'offres national et international. Le montant de la proposition retenue tourne autour de 29,268 milliards de DA, toutes taxes comprises et hors droit de douanes. Cette tranche (lot n°3) du chantier considéré comme le plus grand dans l'histoire du pays concerne la réalisation d'une conduite en double linéaire sur une distance de 750 km. La proposition du groupement d'entreprises chinoises a donc eu raison des autres soumissions déposées par des sociétés russe, portugaise, libanaise, brésilienne… Déjà dans une première étape de sélection, sur les 16 soumissionnaires préqualifiés techniquement pour cette partie du projet, la plus importante de toutes, six furent retenus après l'ouverture le 18 mars des plis financiers par la commission d'ouverture des plis de l'Algérienne des Eaux (ADE), en présence des représentants des entreprises concernées. Outre donc le groupement chinois CGC/SIPSC, l'entreprise chinoise China Petrolum Construction, le groupement Andrade Gutierrez (Brésil) et Zagope/Monteadriano (Portugal), le groupement Cosider (Algérie) Zakhem (Liban)/ Erciyas (Turquie), le groupement algéro-portugais ETRHB/Teixiera Duarte et l'entreprise russe Stroystrangaz avaient pu passer le premier cap de la sélection. Mais, à la fin, le groupement CGC/SIPSC aurait présenté les meilleurs arguments techniques et financiers pour s'adjuger le projet. Les délais de réalisation ont été fixés à 36 mois à compter de la date officielle de début des travaux annoncée récemment par le ministre des Ressources en eau Abdelmalek Sellal, à savoir le mois de novembre prochain. Ce transfert géant s'étirera sur une distance de 750 km (en double voie) et il est destiné à l'alimentation en eau potable des populations de la capitale de l'Ahaggar à partir des eaux souterraines de la nappe albienne dans la plaine de Tidikelt. Ce mégaprojet, qui a été fractionné en 6 lots séparés pour autant de marchés, coûtera dans sa globalité la bagatelle de 1,3 milliard de dollars. Une fois achevé, ce projet permettra de transférer 50 000 m3 d'eau par jour, dans une première étape, et 100 000 m3 d'eau/jour vers 2030 pour alimenter environ 230 000 habitants dans cette région de l'extrême Sud algérien. À noter que les pouvoirs publics avaient beaucoup insisté dans le traitement des dossiers de soumissions sur les critères d'éligibilité des entreprises intéressées par ce projet exceptionnel. Les entreprises nationales et internationales soumissionnaires doivent, en effet, répondre à des conditions draconiennes de compétence comme “posséder une longue expérience dans le domaine des forages de 600 mètres de profondeur ainsi que dans le domaine des canalisations”. En outre, l'entreprise réalisatrice doit, par ailleurs, justifier d'un chiffre d'affaires équivalent à 50% du montant du projet. Le marché relatif à la première tranche du lot n°1 du projet et comprenant 24 forages avec un délai de réalisation de 19 mois avait déjà été attribué à l'entreprise chinoise CGCOC pour un montant de 988,2 millions DA, alors que l'appel d'offres pour le lot n°2 a été déclaré infructueux et, par conséquent, relancé. Hamid SaIdani