Portés littéralement par 70 000 supporters en délire, les Canaris du Djurdjura ont volé de leurs propres ailes pour tournoyer autour de la citadelle égyptienne. Stade du 5-Juillet. Temps frais. Eclairage excellent. Public record (plus de 80 000 spectateurs) Arbitrage : MM. Duarte Montero, Estrila Santos et Suarez Rosa (Cap Vert). Commissaire du match : M. Driss Guardi (Maroc). Avertissement : Benhamlat (51') JS Kabylie Buts : L. Bendahmane (17') et F. Belkaïd (89' sp) JS Kabylie : Gaouaoui, Rahou, Benhamlat, Driouèche, Zafour, Belkaïd, Bendahmane, Maghraoui (Meftah, 90+7), Amaouche (Dob Fodil, 60'), Berguiga (Boubrit, 90+3), Dob Mounir. Entraîneur : Jean-Yves Chay El-Masry : H. Hellal, Mostefa Djafar, Omar Safdi, Omar Sadouki, Walid Abou Ala (Ihab Djalal, 70'), Mohamed Chawki, Hani Mostefa (Akram Yousri, 46'), Mohamed Saher, Yasser Mohamed Hassan, Anwar Mostefa, Mohamed Abdessater (Ibrahim El-Masry, 82'). Entraîneur : Anouar Salama. Le stade du 5-Juillet aura vécu une fois de plus une soirée exceptionnelle à l'occasion de cette superbe demi-finale de la coupe de la CAF entre la JS Kabylie et le Nadi El-Masry. Certes, ce n'était pas une partie de haut niveau, mais la JSK a eu le grand mérite de forcer la décision malgré les provocations d'une équipe égyptienne qui a passé beaucoup de temps à verser dans l'anti-jeu au lieu de pratiquer un football propre. Portés littéralement par 70 000 supporters en délire, les Canaris du Djurdjura ont volé de leurs propres ailes pour tournoyer autour de la citadelle égyptienne. À l'occasion, la JS Kabylie a récupéré ses deux pièces maîtresses, les deux internationaux Belkaïd et Bendahmane, pour meubler efficacement le milieu de terrain et tenter de forcer la cadence. Les deux lascars ne se sont pas contentés de tenir convenablement leur rôle mais ils ont fini par décider du sort du match. L'honneur est revenu d'abord à ce fameux bombardier de Bendahmane qui ouvrira superbement le score d'un coup franc majestueux à la 17' du jeu. À cet instant, la JSK avait déjà remonté son retard d'un but pour s'ouvrir de fortes chances de qualification. Ce but libérateur de Bendahmane avait donné les ailes aux Canaris et surtout porté atteinte à la sérénité de l'équipe égyptienne. Dès lors, le Nadi El Masry s'est mis à cafouiller et à sombrer dans l'anti-jeu. À ce jeu, la jsk tomba quelque peu dans le piège de la nervosité et l'arbitre cap-verdien eut beaucoup de mal à maîtriser la situation. Peu avant la mi-temps la jsk aurait pu doubler la mise si les centres étaient bien ajustés sur ce bon joueur de tête nommé Berguigua. Après la pause-citron, la jsk accéléra davantage la cadence mais les Egyptiens redoublèrent d'anti-jeu et de comédie ! Cela a donné lieu à une bataille titanesque au milieu du terrain où la subtilité des Algériens l'emporta très souvent sur le jeu rigoureux et brutal des Egyptiens. Sur un autre coup franc rageur, Bendahmane écrase la balle sur la barre transversale (73'). Face à une telle pression, l'équipe de Port-Saïd a tout fait pour casser le rythme du match et tenter d'aller à l'épreuve des tirs au but. Loin de se décourager, la jsk avait décidé de ne pas lâcher prise et de forcer coûte que coûte la décision. Les efforts des canaris furent logiquement récompensés en fin de la partie lorsque ce diable de Farouk Belkaïd se fait “descendre” dans la surface de réparation. Sans hésiter, l'arbitre du Cap Vert, M. Montéro, désigna le point de penalty malgré les vaines protestations des Egyptiens. Après de longues minutes de palabres, les joueurs égyptiens finirent par accepter le triste sort et Belkaïd se chargea de transformer imparablement le coup de pied de réparation pour propulser le “Jumbo-jet” vers une troisième finale consécutive de la coupe de la CAF. Décidément, entre la jsk et la coupe d'afrique, c'est une longue et heureuse histoire. Il reste à savoir si la jsk va rencontrer, en finale, le Satellite d'Abidjan ou le Tonnerre de Yaoundé. M. H.