Plus de 100 stars du rock devaient se produire hier d'un bout à l'autre du monde au fil de 9 concerts, dans le cadre de l'événement médiatico-artistique Live Earth qui vise à alerter les populations du monde sur les dangers des changements climatiques en cours. L'évènement, retransmis sur toutes les chaînes du monde, a débuté à Sydney pour se terminer à Rio, en passant par Tokyo, Shanghai, Hambourg, Londres, Johannesburg, New York, Washington et Rio de Janeiro, où se tint un sommet de la Terre en juin 1992. Parmi les nombreuses stars figurent Madonna, Genesis, les Beastie Boys, UB40, Snoop Dog, Duran Duran, les rois de la jet-set et du showbiz. L'ancien vice-président du démocrate Bill Clinton, Al Gore, devenu l'un des porte-drapeaux de la lutte contre le réchauffement et inspirateur de ce live, veut demander aux deux milliards de spectateurs prévus, via Internet et la télévision, de s'engager en sept points pour changer leurs comportements. Gore souhaite que les populations sensibilisées par cette série de mégaconcerts convainquent les pollueurs de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement de la planète. “Il importe, dit-il, que les populations fassent pression sur leurs dirigeants pour qu'ils signent, vers 2009, un nouveau traité qui viserait à réduire de 90% dans les pays riches et de plus de 50% dans l'ensemble du monde, d'ici 2050, les émissions de gaz engendrant des modifications climatiques.” Parallèlement à ce live en cascade, comme les bourses financières, se tient un concert en Antarctique et en Afrique du Sud animé par Geldof, qui est à l'origine de ce type d'événements mondiaux en organisant le Live Aid en 1985 et le Live 8 en 2005. Il regroupe autour de lui des stars “vertes”. On aura remarqué que le Live Earth a évité les capitales de pays émergents, à l'exception de la Chine qui accueille l'an prochain les jeux Olympiques. D. B.