L'Algérie participera, les 10 et 11 juillet, à la première session du Forum mondial sur la migration et le développement qui aura lieu à Bruxelles. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, conduira la délégation algérienne. Pays d'origine et de plus en plus de transit et de destination de flux croissants de migrants, l'Algérie a pris une part active au dialogue de haut niveau sur la migration et le développement organisé par l'ONU ainsi qu'à la préparation de cette première session du forum. De par cet engagement, l'Algérie entend continuer à s'investir dans la perception de la dignité et la promotion des droits légitimes de la communauté algérienne établie à l'étranger. De même, et à l'image d'un grand nombre de pays à travers le monde, elle est directement interpellée par les nombreux défis que posent les mouvements légaux et illégaux de migration que connaît son territoire ainsi que les régions de l'Afrique et de la méditerranée auxquelles elle appartient. Parce qu'attentive aux évolutions de ce phénomène et à ses conséquences humaines, économiques, sociales, sanitaires et sécuritaires tant sur les migrants eux-mêmes que sur les Etats concernés, l'Algérie n'a cessé de déployer, dans le cadre de concertation de la méditerranée occidentale comme dans la relation plus large entre l'Afrique et l'Europe, des efforts en vue d'apporter sa propre contribution à la recherche de solutions fiables et durables à ce problème. C'est dans cet esprit que l'Algérie avait pris l'initiative de l'élaboration d'une position africaine commune sur la question de la migration et de développement. Cette démarche repose sur la conviction que la solution aux mouvements migratoires qui se développaient sur le continent africain reposait essentiellement sur la promotion du développement socioéconomique et la création de conditions favorables à la fixation volontaire des personnes dans leur propre environnement humain, socioéconomique et culturel. Elle reposait aussi sur l'ineffectivité des politiques répressives et de limitation de la circulation des personnes dont les conséquences les plus visibles sont justement l'alimentation des flux de migrations illégales.