Photo : Horizons. «Pour permettre une réponse appropriée à la crise actuelle et anticiper toute menace à l'avenir», la mise en place d'une gouvernance économique mondiale «s'impose plus que jamais», déclare M. Abdelkader Messahel dans son intervention à la 6e réunion ministérielle du Forum pour l'Avenir, dont les travaux ont pris fin hier à Marrakech (Maroc). Selon le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, le chef de la délégation à ce Forum, qui prône un «partenariat égal» entre les pays du G8 et le monde arabe, cette gouvernance, qui est «un vecteur fondamental pour lutter contre les inégalités et la pauvreté», doit être fondée sur des «règles équitables». Outre les restrictions imposées à l'accès des pays en développement aux marchés mondiaux, la baisse de l'aide au développement, le facteur de la dette qui hypothèquent toute volonté de bonne gouvernance, M. Messahel cite l'architecture financière mondiale dont il souhaite une révision en urgence. A la veille de la conférence sur les changements climatiques prévue à Copenhague en décembre 2009, le ministre algérien demande aux pays du G8, membres du Forum, des mesures pour aider les pays du Sud qui pourraient payer une lourde facture climatique dont ils ne sont pas responsables.«Particulièrement en matière de financement et de transfert technologique», dit-il, d'autant que l'argument de crise ne tient plus la route avec le «retour de la croissance dans les pays développés». Revenant sur la participation de l'Algérie aux réunions du Forum pour l'Avenir, M. Messahel a plaidé pour «l'échange de vues des différentes expériences» dans notre région sur la base de «l'égalité souveraine des Etats, la non-ingérence dans les affaires intérieures et le respect réciproque». «Les réformes politiques, économiques et sociales ne peuvent effectivement aboutir que lorsqu'elles émanent de l'intérieur même des pays qui les mettent en œuvre», dit-il.