Mériem Bent M., née en 1940, a des ascendants authentiquement algériens de l'Oranie, aussi bien du côté maternel que du côté paternel. Sauf que, pour son père, né à Sidi Bel-Abbès, il existe quelques difficultés à établir de façon irrécusable son identité, du fait que les archives au niveau de l'état civil sont introuvables. Mariée également à un Algérien, natif de Mascara, avec lequel elle a eu des enfants, Mériem, infirmière pendant la Révolution, veut être rétablie dans sa nationalité algérienne qu'elle réclame depuis 1964. Après avoir élevé ses enfants en France, où elle est partie après l'Indépendance, elle veut aujourd'hui avoir un pied-à-terre chez elle, au pays de ses parents. Sauf qu'elle ne peut rien acheter à son nom dès lors qu'elle est confrontée au problème de la nationalité. “Je suis très bien, mais je veux quelque chose en Algérie, je veux faire venir mes enfants au pays de leurs parents pour qu'ils le connaissent, pour qu'ils y investissent, parce qu'ils ont les moyens de le faire”, insiste Mériem au bord des larmes. Les personnes à qui elle s'est adressée jusque-là lui ont soutiré le maximum, sans pour autant lui régler son problème. Question : y a-t-il une autorité judiciaire dans ce pays pour aider cette moudjahida à obtenir la nationalité algérienne ?