Le dernier bac de stockage de GNL en terre gelée, qui existait encore au monde, vient d'être définitivement “enterré”, mis hors service par Sonatrach. En effet, hier après-midi, les dirigeants de Sonatrach Aval et du complexe GL4Z d'Arzew ont organisé une cérémonie à l'occasion de la fin de l'opération de décommissionning qui consiste au remplissage total du bac de GL4Z (ex-La Camel). Ce bac de stockage, qui faisait partie des 8 derniers bacs existant au monde, représentait plus de 50% des capacités de stockage du complexe GL4Z. Il était aussi l'un des plus anciens au monde. Pour la petite histoire, La Camel a effectué ses premières livraisons en 1964. Après 43 ans d'exploitation, ce bac était devenu un potentiel danger pour l'ensemble de la zone et des riverains. En effet, lors de la présentation des aspects techniques relatifs au décommissionning et ce, en présence du P-DG de Sonatrach, M. Meziane, et du vice-président de l'Aval, M. A. Ferghouli, il a été évoqué les nombreux désordres et déformations qui sont apparus au fil des années sur les parois du bac et autour. Dès 1967, apparition des premières déformations autour du stockage, suivi régulièrement par d'autres désordres au niveau de la structure et surtout, en 1984 d'apparition de fissures dans les parois. De 2000 à 2006, il a été calculé des déplacements de l'ordre de 252 mm. Ainsi, en 2004, la décision de mettre définitivement fin à l'exploitation de ce bac, qui dans les années 1960 était une technologie de pointe, a été prise. L'opération dite de décommissionning consiste à remplir graduellement le bac de sable, et Sonatrach pour la conduite des travaux et la réalisation de l'opération a fait appel à l'entreprise KBR et PSL. Les travaux ont démarré en avril et ont pris fin en juin 2007. Ce sont pas moins de 60 000 t de sable qui ont été utilisées à cet effet. Le coût de toute l'opération a été évalué à 1 114 000 000 DA. Pour le vice-président de l'Aval, la fin d'exploitation du bac de GL4Z est compensée par les 4 autres bacs de stockage toujours en service d'une capacité de 11 000 m3, mais surtout par “les rotations pour l'enlèvement du GNL ont été accélérées et nous jouons sur l'aspect logistique…” Quant au P-DG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, qui s'est dit soulagé que l'opération ait été menée jusqu'au bout “sans incident”, n'a guère voulu réagir au différend opposant l'Algérie à l'Espagne quant aux restrictions imposées dans le projet Medgaz. M. Méziane reconnaîtra tout au plus que le dernier recours envisagé pour l'heure, est celui de la commission au niveau de l'UE et d'ajouter qu'à Sonatrach leur rôle était de produire et de commercialiser. Une façon de reconnaître que dans ce dossier c'est une gestion politique qui a pris le dessus et qui s'est imposée depuis longtemps. F. Boumediene