La terre a tremblé hier dans la wilaya de Mascara, secouée par un séisme d'une magnitude de 4,4 sur l'échelle de Richter. L'épicentre de cette catastrophe naturelle a été enregistré au niveau de la localité de Sidi Al-Cherif distante de 14 km de la ville de Sig. En effet, il était exactement 2h quand le grondement de la terre a retenti en l'espace de quelques secondes seulement et qui a provoqué la panique parmi des populations de Sig, Hacine, Bouhemmi, Bouhanifia, Ghriss, Mascara et Mohammadia. Des centaines de citoyens ont quitté précipitamment leur domicile pour se rassembler sur les terrains vagues et les aires de jeux. Toutefois, la population la plus sensible reste celle de Hacine encore traumatisée par le séisme du 18 août 1994 d'une magnitude de 5,6 sur l'échelle de Richter et dont le bilan était de 172 morts et 280 blessés, dont certains gardent encore des séquelles car handicapés à vie et des centaines de sans-abri. Aussitôt l'émotion passée, les “fuyards” sont retournés dans leur habitation tout en restant éveillés, craignant les répliques qui suivent après chaque séisme. Certes, aucune réplique n'a été enregistrée, mais la vigilance était de mise. Pour Béhar Djelloul : “J'ai toujours en mémoire le tremblement de terre du 18 août 1994, raison pour laquelle dès que j'ai senti la terre trembler, j'ai réveillé mon épouse et mes enfants et je leur ai demandé de quitter la maison. Nous sommes restés dehors jusqu'au lever du jour rassemblés sur un espace vert. Ensuite, nous sommes rentrés pour recenser les dégâts, mais Dieu merci, il n'y avait ni fissure, ni vaisselle cassée, mais il faut reconnaître que nous sommes encore sous le choc.” Les mêmes propos sont émis par une grande majorité des populations des communes où la catastrophe a été ressentie. Toutefois, ni dégâts ni victimes ne sont signalés à travers les communes de la wilaya, mais cet événement a dominé les conversations colorées le plus souvent par des rumeurs très vite démenties après les contacts établis entre les populations des communes touchées car implantées sur une zone sismique. A. B.