Dans le cadre de la lutte contre les fléaux sociaux, les éléments de la Police judiciaire relevant de la Sûreté de daïra de Maghnia, viennent de mettre fin aux activités d'un baron de l'alcool notoirement connu par les services de police. Ils ont ainsi procédé à la saisie record de 36 000 bouteilles d'alcool frelaté en provenance du Maroc entreposées au niveau d'un tripot clandestin situé à la périphérie ouest de la ville. Le tenancier de ce bar, répondant aux initiales de B. N., âgé de 46 ans, est originaire de Maghnia. Ce même baron avait été déjà arrêté il y a un peu moins d'une année par la gendarmerie de Maghnia qui avait réussi un véritable coup de filet contre la maffia de la contrebande au niveau des frontières ouest du pays en opérant une saisie record de plus de 7 000 bouteilles d'alcool (bière et spiritueux) importées frauduleusement du Maroc. De nombreuses plaintes et lettres de dénonciation avaient été adressées par les citoyens de la ville pour dénoncer les agissements de cet individu devenu un véritable danger moral pour la population et pour la santé publique des citoyens, mais celles-ci étaient toujours restées lettre morte. Il faut signaler que de nombreux cas de paralysie partielle ou totale et de cécité subite avaient été constatés chez de nombreux citoyens consommant ce genre d'alcool. Une autre prise effectuée à un mois d'intervalle par ces mêmes éléments, avait concerné la saisie d'un stock de pas moins de 5 300 bouteilles découvertes à l'intérieur d'un entrepôt clandestin situé au niveau du tracé frontalier, au lieu-dit Ouled Hammou. Le trafic de l'alcool frelaté en provenance du Maroc est géré par tout un cartel algéro-marocain qui se charge de l'écouler à travers tout le territoire national. Les trafiquants marocains ont mis sur pied de nombreuses distilleries clandestines à proximité du tracé frontalier où l'alcool frelaté est fabriqué et embouteillé pour être ensuite cacheté et revendu en gros aux trafiquants algériens qui se chargeront de l'introduire clandestinement sur le territoire national pour le revendre à raison de 800 DA la bouteille de Pastis, 1 000 DA la bouteille de Whisky et 100 DA la bouteille de bière. Un marché qui coule à flots, mais qui représente un véritable danger pour la santé publique. Ali Moussa