Après avoir tant attendu qu'une date soit fixée pour la tenue de la très désirée assemblée générale élective qui rétablirait le Doyen dans une légitimité vivement souhaitée, les Mouloudéens risquent d'attendre encore davantage et devront s'armer de patience pour la simple et bonne raison que la session élective, programmée pour cet après-midi, risque encore une fois d'être ajournée. C'est en tous les cas ce qui est ressorti hier de l'entrevue qu'ont eue les membres composant la commission de candidature avec la Directrice de la jeunesse, des sports et loisirs (DJSL) de la wilaya d'Alger, Mme Chikhaoui. L'explication qu'a fournie cette dernière aux membres de la commission de candidature pour tout ce qui a trait aux lois et règlements en vigueur régissant la vie des associations, en particulier celle concernant les qualités requises pour aspirer à une présence parmi le comité directeur, a ainsi “heurté” les convictions de ceux qui veillent à la bonne tenue de l'AGE, lesquels parlent désormais de coup de théâtre qui menace carrément les élections. “L'exigence d'une certain bagage intellectuel et d'un niveau d'instruction assez élevé traduit par des diplômes d'études supérieures pour pouvoir être éligible et briguer ainsi un poste au sein du bureau”, comme recommandé par la représentante de la tutelle n'a pas du tout été apprécié par les membres de l'association El-Mouloudia qui voit en cette “impérativité imposée par la DJSL une sorte de manœuvre visant avant tout à la déstabilisation et à l'exclusion de certains membres.” Cela au moment où, en évoquant cette “note”, Mme Chikhaoui a indiqué vouloir avant tout “rappeler et faire respecter les textes de lois”. Des textes de loi qui, s'il venaient à être appliqués, exclurait de la course à la mandature des poids lourds de la vie mouloudéenne qui ont, de plus, déjà exercé des fonctions au sein de la direction tels que Chaâbane Lounès, Mahiouz et autre Azzouz dont les candidatures seraient dès lors rejetées. Chose qu'exclut tout bonnement aussi bien les partisans de l'actuelle direction que ceux de l'opposition dès lors que chaque “clan” perdrait en cours de route des éléments éligibles sur lesquels il fondait des espoirs. Même la proposition de la DJSL d'essayer de trouver un consensus selon lequel les deux parties cohabiteraient en formant un bureau uni de huit membres, composé de quatre éléments de chaque clan, a été rejetée avant même d'être débattue. C'est dire qu'à quelques heures seulement de la tenue de l'AGE, tout semble compromis surtout devant l'impossibilités de voir les deux fractions rivales s'entendre pour “gouverner” ensemble. Et pour ne rien arranger à cette drôle d'affaire, la quasi-totalité des membres de la commission de candidature envisage sérieusement de démissionner et de se retirer aujourd'hui, ce qui compromet plus que jamais l'élection tant attendue. F. H.