Un nombre impressionnant d'engins est mobilisé pour l'ouverture de nouvelles pistes qui faciliteront l'accès au cœur du massif forestier de Yakourène où le groupe terroriste, composé d'une soixantaine d'éléments, et parmi lesquels se trouvent le fils d'Ali Benhadj et même des étrangers, reste toujours encerclé. Un camp d'entraînement du GSPC, découvert entre Yakourène et Akfadou, a été bombardé, dans la nuit de vendredi à samedi, par les troupes de l'ANP qui poursuivent, pour le 8e jour, l'opération de ratissage déclenchée depuis l'attaque avortée contre la brigade de gendarmerie de la ville de Yakourène, a-t-on appris, hier, de sources proches de cette opération. La découverte de ce camp d'entraînement, aménagé, équipé et entouré d'un vaste champ de mines antipersonnel, confirme, une fois de plus, que c'est un quartier général du GSPC qui vient d'être pris pour cible par les militaire qui continuent d'avancer dans le vaste massif forestier qui s'étend de Yakourène jusqu'à Akfadou, à la frontière de la wilaya de Béjaïa, passant par Bouzeguène et Ifigha. Selon notre source, outre le bombardement de ce camp à l'aide de l'artillerie lourde, une casemate a été détruite près du village Ihemziouène, par les soldats de l'armée qui ont pu récupérer plusieurs téléphones portables et un autre de type WLL, récemment utilisé pour un envoi vidéo par Internet. Tout en soulignant que le bilan de l'opération se limitait jusqu'à hier aux quatre terroristes abattus lors de l'attaque avortée, samedi dernier, contre la brigade de Yakourène — une précision qui infirme donc l'information ou plutôt la rumeur selon laquelle 8 autres terroristes ont été abattus avant-hier —, notre source affirme que de nouveaux renforts composés de troupes de parachutistes équipées de matériels sophistiqués, dont des caméras numériques et un matériel de vision nocturne, ainsi que des équipes de déminage ont été acheminés hier vers le lieu de l'opération pour les besoins de l'assaut final qui pourra être donné d'un moment à un autre. Un nombre impressionnant d'engins est mobilisés, notamment ces dernières 48 heures, pour l'ouverture de nouvelles pistes qui faciliteront l'accès au cœur du massif forestier de Yakourène où le groupe terroriste, composé d'une soixantaine d'éléments, et parmi lesquels se trouvent le fils d'Ali Benhadj et même des étrangers, reste toujours encerclé. Jusqu'à hier dans la soirée, les démineurs de l'ANP étaient encore à l'œuvre et les engins continuaient d'avancer lentement mais sûrement, pendant que le dispositif se renforçait davantage pour boucler de nouvelles zones du côté d'Ifigha et au nord de Bouzeguène. Au rythme et à l'allure où vont les choses, l'armée semble être plus déterminée que jamais à en finir avec ce groupe terroriste très important qui écume la région est de la wilaya de Tizi Ouzou. Si un tel groupe venait, en tout cas, à être exterminé, chose qui s'annonce imminente, ce serait sans doute un coup fatal pour les groupes armés déjà mis en mauvaise posture après la mise en place, particulièrement cette semaine, d'un dispositif qui couvre en réalité toute la région de Kabylie. Notre source précise, d'ailleurs dans ce sens, qu'au même moment qu'à Yakourène, un dispositif commence à se mettre en place du côté des Ouacifs où une éventuelle offensive militaire pourra être déclenchée dans les jours à venir. Il est à noter, selon des sources locales, qu'un groupe terroriste composé d'une vingtaine d'éléments, a été plusieurs fois signalé dans cette région réputée depuis plusieurs années déjà comme étant une zone de repli d'un des groupes les plus importants du GSPC affilié à l'organisation d'al-Qaïda. Samir LESLOUS