Les artificiers de l'ANP poursuivent leur opération de déminage en vue de permettre aux troupes d'avancer. C'est un groupe terroriste important qui a été neutralisé par les forces de l'ANP à l'issue de l'assaut final donné depuis samedi dernier dans la soirée et qui s'est poursuivi encore dimanche jusqu'à une heure avancée de la nuit dans la région de Yakourène où une grande offensive militaire a été lancée depuis l'attaque avortée contre la brigade de gendarmerie de la localité. Selon une source proche de cette offensive militaire, pour laquelle des moyens humains et matériels des plus impressionnants ont été déployés, 20 terroristes parmi la soixantaine encerclée depuis le 13 juillet dernier, ont ont été neutralisés au total, portant ainsi le bilan de l'opération à 24 terroristes mis hors d'état de nuire. Parmi ces 20 terroristes, a indiqué notre source, certains ont été abattus ces dernières 48 heures, lors de l'assaut final au cours duquel l'ANP a eu recours à l'artillerie lourde, et d'autres ont été capturés vivants par les troupes des parachutistes qui ont investi le massif forestier de Yakourène alors que d'autres encore, épuisés et convaincus de leur situation suicidaire, ont préféré se rendre aux troupes militaires qui ont bouclé toute la région, de Yakourène jusqu'à Adekar et Béni K'sila dans la partie ouest de la wilaya de Béjaïa passant par toute la partie est de la wilaya de Tizi Ouzou. Selon notre source, qui n'a pas précisé quel a été le sort réservé au fils d'Ali Benhadj, qui figurait parmi ce groupe, aucun corps de terroristes, parmi ceux abattus, n'est pour le moment récupéré mais, toutefois, localisés à l'aide d'un équipement très sophistiqué dont des caméras numériques et de vision nocturne. Ces corps se trouvent encore dans les zones bombardées auxquelles les troupes de l'ANP n'ont pas encore accédé en raison de la probable présence encore sur les lieux de mines antipersonnel. Il faudrait alors certainement attendre que les équipes de déminage mobilisées par l'ANP achèvent l'opération entamée il y a cinq jours pour que le reste des troupes avance. D'autres sources affirment qu'un câble électrique qui alimentait, sur une longue distance, une infirmerie de fortune du GSPC, installée dans une casemate, a été découverte non loin du village d'Ihemzioune. Il est à noter que durant la journée d'hier, les bombardements ont été interrompus, mais le dispositif était toujours en place. Toute la région était bouclée et les militaires sont restés aux aguets. Outre les informations sur la situation, bien maîtrisée par l'ANP, à Yakourène, notre source est revenue sur le début de l'opération pour nous révéler que la forte présence de terroristes dans la région de Yakourène, une soixantaine, selon certains et plus d'une centaine selon d'autres, le jour de l'attaque avortée contre la brigade de gendarmerie se justifie par la tenue d'un congrès du GSPC près du lieudit Chaâra où un ancien camp de l'ALN a été transformé par le GSPC en camp d'entraînement. Notre source ne précise pas si le congrès a été tenu ou allait se tenir, mais établit un lien direct avec deux informations capitales et dont la presse s'est fait l'écho. Il s'agit, pour la première, du micro-ordinateur contenant une liste importante de terroristes et qui n'est donc, a indiqué notre source, que la liste des congressistes. Ce qui n'exclut donc pas la présence d'“émirs” et d'importants dirigeants du GSPC parmi le groupe encerclé. C'est ce qui expliquerait aussi même la présence du fils d'Ali Benhadj parmi ce groupe. Le deuxième lien a été établi avec l'attentat kamikaze du 11 juillet dernier à Lakhdaria qui ne pourrait avoir, de l'avis de notre source, d'autres objectifs que le détournement de l'attention des services de sécurité vers une autre région afin de permettre le bon déroulement du congrès de Yakourène. samir leslous