Le président français Nicolas Sarkozy et surtout son épouse Cécilia, sont célébrés comme des héros en Bulgarie après avoir contribué à la libération des infirmières et du médecin, détenus en Libye, avec la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner. L'homme de la rue et la presse semblaient d'accord mercredi au lendemain du retour au pays des six praticiens. “Merci, la France !”, titre le quotidien financier Pari, tandis que l'analyste Vladimir Tchoukov estime, dans le journal de gauche Sega, que Nicolas Sarkozy a été “plus rapide, plus habile, plus précis” que tous ceux qui avaient tenté auparavant de parvenir à un accord avec Tripoli. Et si la souriante Mme Ferrero-Waldner a bien été le “premier leader européen à avoir fait de la cause des praticiens bulgares une affaire personnelle”, c'est Cécilia Sarkozy, que certains titres n'hésitent pas à comparer à Jackie Kennedy, qui “entrera dans l'histoire de la Bulgarie”, souligne le premier quotidien du pays, Troud. “Au bout de huit ans de démarches diplomatiques discrètes, il fallait un peu d'aventurisme et une pointe d'esprit libre pour aboutir au retour des infirmières en Bulgarie”, relève ce journal, dans une allusion à l'intervention de Mme Sarkozy. “Cécilia ? C'est super-woman”, s'extasie mercredi à Sofia Ivan, un serveur âgé d'une trentaine d'années. “Elle a fait un sacré boulot. Ce n'est évidemment pas dénué d'arrière-pensées politiques, mais l'important c'est le résultat”, souligne, quant à elle, Stanislava, ingénieur. MMmes Sarkozy et Ferrero-Waldner ont triomphalement ramené en Bulgarie mardi, dans un avion du gouvernement français, les cinq infirmières et le médecin bulgares, qui avaient été condamnés à mort en Libye sous l'accusation d'avoir inoculé le sida à des centaines d'enfants. Le chef de la diplomatie bulgare, Ivaïlo Kalfine, a immédiatement exprimé ses remerciements à Mme Ferrero-Waldner et sa “plus haute appréciation” à Nicolas et Cécilia Sarkozy pour leur contribution “cruciale” au dénouement. “Tandis que Benita a conduit les négociations, Cécilia a utilisé la pression politique”, a-t-il ajouté. “La France a prouvé qu'elle est une école en diplomatie. Elle a prouvé ses capacités à résoudre des crises incroyablement graves comme celle avec nos praticiens”, estime le quotidien mercredi. Selon un diplomate en poste à Sofia, “la France a joué une très belle carte avec l'affaire des infirmières” et “récolte aujourd'hui des hommages unanimes, ce qui n'est pas si courant”. R. I./Agences