Epilogue en vue. Le dossier des infirmières bulgares semble connaître un coup d'accélérateur. Le président français, Nicolas Sarkozy, en fait une affaire personnelle. Son épouse, Cécilia, se trouve à Tripoli depuis dimanche en compagnie du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Tous deux accompagnent Benita Ferrero-Waldner, la commissaire européenne chargée des Relations extérieures. Cécilia Sarkozy a rencontré Aïcha, la fille du colonel Mouammar El Gueddafi, qui dirige une organisation caritative. Nicolas Sarkozy devrait également se rendre aujourd'hui en Libye pour tenter de trouver une issue définitive à ce dossier vieux de huit ans. Le président français s'est, par ailleurs, entretenu à plusieurs reprises avec le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, «afin d'évoquer les calendriers d'un accord pour obtenir la libération des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien naturalisé bulgare et leur rapatriement immédiat». Cette opération sera saluée comme un «coup» diplomatique si l'épouse du président ramène dans son avion les cinq infirmières et le médecin bulgares. En contrepartie de l'obtention du rapatriement des six soignants, Paris aurait promis une modernisation de l'hôpital de Benghazi, où travaillaient les infirmières et le médecin bulgares. Cependant, le président français a joué lundi la prudence en assurant que les pourparlers en cours à Tripoli étaient «très durs.» Paris veut prendre ainsi de court Bruxelles. Nicolas Sarkozy avait évoqué le cas des infirmières bulgares dès le soir de son élection, le 6 mai. Depuis sa prise de fonctions, M.Sarkozy a lancé de nombreuses initiatives diplomatiques. Cependant, le président français, Nicolas Sarkozy, a reconnu lundi que les pourparlers sur le dossier des infirmières et du médecin bulgares détenus en Libye étaient «très durs». Les responsables libyens auraient présenté des conditions pour libérer les cinq infirmières et le médecin bulgares, dont une «normalisation complète des relations de la Libye avec les pays de l'Union européenne dans tous les domaines» et des garanties pour le traitement des enfants libyens atteints du sida. Selon des sources, le scénario envisagé consisterait à faire «raccompagner les infirmières bulgares vers Sofia à bord de l'avion français, en présence de Claude Guéant et de Cécilia Sarkozy» pour marquer «la part prise par la France dans cette négociation hautement sensible». En cas de succès, Nicolas Sarkozy aura marqué un grand point au niveau diplomatique.