Le ministère français des Affaires étrangères a cherché à répondre aux inquiétudes allemandes sur son accord nucléaire avec la Libye, et assuré une nouvelle fois que toutes les garanties avaient été prises en matière de non-prolifération. Paris a “pris note” des propos du ministre délégué aux Affaires étrangères allemand, le social-démocrate Gernot Erler, a indiqué le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Denis Simonneau, interrogé sur cette déclaration. Le responsable allemand avait jugé dans un entretien au quotidien Handelsblatt que “politiquement cette affaire est problématique”, ajoutant que “le risque de prolifération augmente avec chaque pays qui utilise l'énergie nucléaire”. M. Simonneau a rappelé devant la presse que la Libye avait renoncé à tout programme d'armes de destruction massive en 2003, et se conformait de manière “totalement satisfaisante” aux contrôles de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Le mémorandum signé mercredi à Tripoli lors d'une visite du président Nicolas Sarkozy en vue de la fourniture d'un réacteur pour une centrale de dessalement d'eau “précise que la coopération sera engagée et poursuivie dans le respect du régime international de non-prolifération nucléaire”, a-t-il ajouté. “L'accord intergouvernemental qui sera signé ultérieurement entre Paris et Tripoli comportera, comme tous les accords de coopération nucléaire civile signés par la France, des clauses sur la finalité pacifique de la coopération, et sur l'application des contrôles de l'AIEA à toutes les matières utilisées dans toutes les installations nucléaires”, a poursuivi le porte-parole.