Au lendemain de l'exécution par balle d'un deuxième otage sud-coréen, les talibans ont fixé hier un nouvel ultimatum pour les 21 otages sud-coréens. Cette fois, l'administration de Kaboul et le gouvernement coréen ont jusqu'à aujourd'hui midi (07h30 GMT) pour accepter un échange de prisonniers et sauver les otages “encore vivants”, a déclaré Youssouf Ahmadi, porte-parole des rebelles, au 13e jour de cette prise d'otages. “Si nos demandes ne sont pas respectées d'ici là, nous allons commencer à tuer le reste des otages”, a-t-il souligné, précisant que les 16 femmes du groupe étaient “toutes malades”. Les talibans exigent la libération de huit des leurs prisonniers des geôles afghanes en échange du même nombre de Sud-Coréens, avant d'entamer de nouvelles négociations sur le sort des otages restants. Mais les autorités afghanes refusent toujours un tel échange et réclament la libération, sans condition, de toutes les femmes otages, au nom des “valeurs de l'islam” et par respect des traditions afghanes. Le gouvernement afghan refuse de céder, et donne une réponse favorable de crainte d'avoir plus de problèmes, d'après Humayn Hamidzada, porte-parole du président. Kaboul a déjà accepté de faire l'échange de prisonniers qui avait permis, en mars, la libération du reporter italien Daniele Mastrogiacomo. Suite à cela, les talibans ont multiplié les enlèvements, alors le président Karzai avait juré qu'il n'y aurait plus d'échange après celui-là. Le deuxième otage exécuté est un homme de 29 ans, dont le corps criblé de balles a été découvert abandonné le long de la route par la police, la nuit dans le district d'Andar de la province de Ghazni, 140 km au sud de Kaboul. Les talibans avaient annoncé, lundi soir, avoir exécuté l'otage, peu après l'expiration d'un ultimatum au gouvernement afghan. Djazia Safta/Agences