La cour de Skikda a rouvert, hier, l'affaire dite de l'ex-commissaire d'Azzaba et des P/APC de Skikda et ce, après le pourvoi en cassation du verdict du tribunal de Collo en date du 27 juillet dernier par non seulement les accusés condamnés au nombre de 33, mais également par le procureur de la République. Durant toute la première journée d'hier, le principal accusé à savoir l'ex-chef de la sûreté d'Azzaba a été auditionné en premier. Ce dernier a réfuté en bloc toutes les accusations pour lesquelles il a été condamné par le tribunal de Collo à 10 ans de prison dont cinq ans fermes et une amende de 500 000 DA. Il a battu en brèche les accusations d'abus de pouvoir, de pression et manœuvres pour inciter à faire de faux témoignages ainsi que pour corruption. L'ex-chef de la sûreté d'Azzaba n'a pu aller au bout de ses arguments, car il a fondu en larmes ce qui a créé des scènes émouvantes de pleurs parmi les membres de sa famille présents dans la salle. Cela a nécessité la suspension de l'audience pendant une dizaine de minutes. Le deuxième accusé M. R. B., le chef du service régional des infrastructures et du patrimoine foncier, condamné à la même peine pour falsification de documents administratifs et l'établissement d'un contrat et son émargement en contradiction avec la législation en vigueur, estime que cela est courant dans ce genre de marchés et que la tutelle dispose de ces mêmes documents. Les avocats du responsable du service régional ont avancé la charge qui pèse sur leur mandant. A. Boukarine