Il y aura un deuxième procès sur le séisme de Boumerdès, avons-nous appris hier de sources sûres qui nous ont précisé que le procureur de la République près le tribunal de Boumerdès a fait appel du verdict prononcé le 31 juillet dernier par Benabdellah Redhouane à l'encontre des 38 accusés. Voilà qui met fin au suspense entretenu jusqu'ici au sujet de l'attitude qu'aura à adopter le représentant du ministère public. Ainsi donc, les 10 personnes acquittées se présenteront au niveau de la cour, toujours en tant qu'accusés, et elles répondront aux mêmes questions qui leur ont été posées lors du premier procès. Parmi ces personnes acquittées figurent quatre responsables d'entreprise dont le DG de l'OPGI de Boumerdès et le P-DG de l'EPLF, trois cadres de bureau d'études et trois entrepreneurs dont le chef de projet de l'entreprise ayant réalisé les 220 logements EPLF des Issers. De leur côté, les 27 personnes condamnées dont 13 cadres de bureau d'études et techniciens du CTC ont, elles aussi, fait appel des décisions rendues à leur encontre par le juge. Pour le moment, seul un technicien du CTC, en fuite selon le juge, et qui a été condamné à trois années de prison ferme et à 50 000 DA d'amende, ne s'est pas manifesté. Nos sources ne donnent aucune indication sur la date, mais il est fort probable que le nouveau procès aura lieu au niveau de la cour de Boumerdès avant la fin de l'année 2007 ou au début de l'année 2008. Le nouveau procès sera plus équilibré et plus intéressant puisqu'il sera dirigé par trois juges et non par un seul, et il se tiendra probablement au niveau de la salle du tribunal de Boumerdès qui est en cours d'achèvement. Mais l'idée de renouveler l'expérience avec la salle des actes de l'INH n'a pas été écartée définitivement si, toutefois, la salle prévue n'était pas prête le jour J. Les responsables de la cour de Boumerdès, qui ont réussi un grand pari lors du déroulement du premier procès où toutes les conditions avaient été réunies, y compris la mise à la disposition des journalistes d'un mini-centre de presse, veulent conserver cette image et maintenir le même cap. Mais ils attachent beaucoup d'importance à ce que ce nouveau procès se déroule dans des infrastructures propres de la justice même si la salle de l'INH, transformée en salle de tribunal, a donné beaucoup de satisfactions. Pour rappel, ce procès est unique au monde puisque c'est pour la première fois que des personnes sont condamnées pour une affaire liée à une calamité naturelle. M. T.