Comme annoncé dans notre édition de mardi passé, les inspecteurs du Travail dépendant de la circonscription d'El-Hadjar (wilaya de Annaba) ont pris attache, hier, avec la direction générale de Arcelor Mittal pour s'enquérir de la situation qui prévaut au sein du complexe sidérurgique et vérifier l'état d'avancement du protocole d'accord que le partenaire indien a conclu avec les représentants des travailleurs. Cette visite fait suite aux deux saisines adressées à l'inspection citée par les représentants des travailleurs l'informant du non-respect par les responsables du complexe des échéanciers d'application de dossiers relatifs à la situation administrative des collectifs. Les inspecteurs du Travail avaient auparavant tenu une réunion avec les membres du syndicat d'entreprise auprès desquels ils ont recueilli un certain nombre de réserves et d'observations sur le traitement dudit document par l'employeur. Les fonctionnaires de la direction du Travail se sont refusé le moindre commentaire sur ces rencontres, estimant qu'il est trop tôt pour se prononcer dans un dossier aussi sensible, surtout qu'il engage l'avenir d'un partenariat jugé par tous comme étant florissant. La réglementation prévoit, en effet, un délai de quatre jours minimum avec possibilité de prorogation de ce délai d'une semaine supplémentaire pour épuiser la procédure de conciliation. L'arrivée en Algérie, hier en fin de journée, de la délégation de responsables désignés par le P-DG de Arcelor Mittal en personne pourrait, par ailleurs, désamorcer la crise, surtout que M. Willie Smith est du nombre des négociateurs. Ce dernier qui est, rappelons-le, le DRH du groupe pour la zone Afrique-Asie et qui est l'une des personnalités les plus à même de prendre les décisions idoines, n'avait pu faire le déplacement plus tôt à cause d'un problème de visa, ce qui avait fortement contrarié le syndicat d'entreprise. Nous apprenons que le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi-Saïd, s'est, de son côté, entretenu dans la même journée avec les représentants des travailleurs, en l'occurrence MM. Aïssa Menadi et Smaïl Kouadria, et qu'il les a assurés du soutien de la Centrale syndicale, tout en leur demandant de le tenir informé du développement de la situation. Les membres du syndicat d'entreprise déclarent, pour leur part, que l'heure est à la vigilance et que toutes les mesures de sécurité ont été prises avec les coordinateurs d'ateliers. M. Kouadria, qui assure au même titre que ses autres coélus la permanence de la cellule de crise installée au sein du complexe, depuis samedi dernier, affirme que toutes les installations sont en production et que les travailleurs sont à leur poste. A. ALLIA