Attendue depuis des lustres, la restauration du mausolée de Sidi Sahraoui vient d'être achevée au grand bonheur de nombreuses familles qui ont commencé à fréquenter le site, non sans créer une espèce d'ambiance conviviale et de partage. “Les familles qui viennent ici espèrent bénéficier de la bénédiction du saint et voir leurs vœux exaucés.” Faisant partie des principaux santons de la région, le saint Sidi Sahraoui est considéré comme un important patron de la ville et protecteur de ses habitants qui, comme le veut la légende, ne connaîtront jamais la misère. Menés sous la houlette de la direction de la culture, les travaux de restauration ont permis la réhabilitation de toutes les structures, le pavage des dépendances et le tapissage en bois des murs de l'enclos intérieur que surmonte une coupole. La présence de femmes assises sur des nattes et qui s'étaient rapidement dérobées à notre vue, nous a contraint à arrêter notre visite au niveau du parvis du mausolée où est posé le catafalque du saint Sidi Sahraoui. Faisant partie des nombreux sites et monuments qui constituent le patrimoine de la région, le mausolée a été grandement marqué par la patine du temps pour qu'enfin sa restauration soit confiée à une entreprise spécialisée. Datant du XVIIIe siècle, selon certaines sources, le mausolée, qui abrite la tombe du saint, se trouve non loin du mausolée de Sidi Berkani, lieutenant de l'Emir Abdelkader et dont le site attend toujours d'être restauré. Même dans une situation de délabrement avancé, ce dernier a de tout temps été un tropisme pour de nombreuses familles citadines. Pour revenir à l'édifice de Sidi Sahraoui, l'on indique que l'édifice du mausolée restauré a subi des détériorations des suites des intempéries qui se sont produites vers 1840. Il aurait également servi d'infirmerie aux soldats du contingent avant d'être restitué aux autochtones par les autorités militaires de l'époque.On situe la mort du saint à l'année 1801, date qui a coïncidé avec l'invasion de la région par les sauterelles qui ont causé la perte de toutes les superficies cultivées et provoqué une famine dont les conséquences ont été désastreuses pour les populations. M. EL-BEY