Un des deux gardes communaux, blessés, dimanche dernier, par l'explosion d'une mine antipersonnel au cours de l'opération de ratissage que mène l'ANP dans le massif forestier d'Amejoudh, a, selon des sources sûres, succombé hier à ses blessures à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, où il a été évacué. La victime âgée de 40 ans, et père de six enfants, relève, pour rappel, du détachement de la garde communale de Béni Zmenzer, alors que le deuxième garde communal blessé dans la même explosion, qui a causé aussi la mort de trois soldats de l'ANP et des blessures graves à quatre autres, exerce dans le détachement de Béni Douala. Il est à noter que durant la journée d'hier, les bombardements du massif forestier d'Amejoudh ont cessé, mais le dispositif est toujours maintenu sur les lieux de l'opération. Selon notre source, même le mouvement des convois de l'ANP a quelque peu baissé, cependant, cela ne signifie guère la fin de l'offensive. Le bouclage des zones où se sont retranchés les éléments du groupe armé, encerclé depuis maintenant six jours, est toujours assuré, indique notre source qui souligne qu'hier, les démineurs de l'ANP sont entrés en action pour éviter d'autres mauvaises surprises comme celle de dimanche dernier qui a fait neuf victimes entre morts et blessés. Des engins pourront également entrer en action dans les heures à venir, afin d'ouvrir de nouvelles pistes qui permettront d'atteindre le cœur du massif d'Amejoudh auquel, selon des habitants de Maâtkas, même l'armée coloniale n'a pu accéder durant la guerre de Libération. Ceci dit, les frappes aériennes et terrestres pourront reprendre à tout moment dans cette région où les forces de l'ANP se sont déployées en nombre impressionnant. Samir Leslous