L'échange des expériences et la recherche des objectifs communs constituent, en substance, l'objet d'un colloque franco-algérien intitulé “Transports collectifs urbains” qui se déroule depuis hier à l'hôtel Sheraton-Club-des-Pins. Organisé par la Mission économique près l'ambassade de France en Algérie et l'Agence française pour le développement international des entreprises (UBIFRANCE), sous le haut patronage du ministre des Transports, M. Abdelmalek Sellal, ce colloque s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays. Il est considéré comme l'événement le plus important après la visite d'Etat du président français Jacques Chirac et précède la venue en Algérie du ministre français des Equipements et des Transports. Les participants, représentant le ministère algérien des Transports et le ministère français des Equipements et des Transports, ainsi que les opérateurs privés français, aborderont durant ces deux journées la situation des transports dans les deux pays ainsi que les différents axes d'intervention dans le cadre du partenariat. “Nous sommes ici pour présenter ensemble nos situations et voir quels sont les champs d'intérêts communs”, nous a déclaré le directeur des affaires économiques et internationales au ministère français des Transports, M. Paul Schwach, qui a indiqué que la coopération pourrait porter sur le métro d'Alger, “qui pourrait redémarrer”, et sur le tramway. “Nous avons des entreprises performantes qui peuvent être candidates aux appels d'offres en Algérie.” L'expérience française a été relevée par notre interlocuteur qui a mis l'accent sur son importance et son ancienneté, tout en affirmant que le fait d'avoir développé les transports urbains dans toutes les agglomérations françaises confère aux opérateurs de son pays “un savoir-faire technique et organisationnel”. Pour sa part, l'ambassadeur de France en Algérie, M. Daniel Bernard, a estimé que l'Algérie et la France “doivent bâtir un partenariat d'exception ayant vocation à se poser comme modèle de coopération dans les relations internationales” et que, “dans cette perspective, le secteur des transports est sans nul doute celui qui peut le mieux se prêter à une coopération élargie”. R. M.