Dans le domaine de l'environnement, la bonne gouvernance est assurément un facteur clé. Or, ce critère fait cruellement défaut dans notre pays. L'absence de coordination entre institutions, collectivités locales et associations se fait lourdement ressentir. Pour débattre de ce sujet, des experts nationaux et étrangers ont pris part hier au séminaire sur «l'environnement et le développement durable à l'épreuve de la bonne gouvernance» qui s'est tenu au Sheraton Club des Pins. Organisé par le Forum algérien pour la citoyenneté et la modernité (FACM), présidé par Nourredine Sbia, ce colloque vise un certain nombre d'objectifs : oumettre au débat la problématique de l'environnement et du développement durable, rappeler ses enjeux afin de tirer les enseignements utiles à une bonne gouvernance, présenter un état des lieux de l'expérience algérienne et mettre en exergue le rôle des autorités et institutions nationales chargées de promouvoir le développement durable. De même, il a été question de mettre en relief le rôle de l'information, de la sensibilisation et de l'éducation environnementale. Selon M. Sbia, «des instruments juridiques et institutionnels sont progressivement mis en place, mais des efforts colossaux restent à faire pour enraciner le réflexe de développement durable dans notre système de gouvernance et inscrire dans la stratégie de développement les questions liées à la sauvegarde de l'environnement dans le processus décisionnel». De nombreux intervenants ont mis également l'accent sur la défaillance des collectivités locales qui ne jouent pas le jeu en matière de préservation de l'environnement. Preuve en est, ils n'ont apparemment pas jugé utile de prendre part à cette rencontre. A. B. COPPEM : ouverture d'un bureau à Alger Présent au séminaire, Carmelo Motta, secrétaire général du COPPEM (Comité permanent de partenariat euro-méditerranéen), a annoncé l'ouverture rochaine à Alger d'un bureau. Dans ce cadre, il est prévu l'échange d'expérience entre les pays membres du COPPEM et la création de centres de formation. L'Algérie est, depuis 2005, membre du COPPEM, auquel 37 pays euro-méditerranéens ont déjà adhéré. Le COPPEM est constitué de communes, d'ONG et de gouverneurs. Selon Nourredine Sbia, ce comité constitue un espace pour les échanges de bonne pratique et des expériences dans l'amélioration de la gestion de la ville. A. B.