“Les élections locales sont une victoire pour l'Algérie, son peuple et ses institutions”, a déclaré, hier, la porte-parole du gouvernement, Khalida Toumi, lors d'un point de presse tenu inhabituellement au Palais de la culture Moufdi-Zakaria. L'enjeu de ces élections, a-t-elle expliqué, résidait justement dans leur organisation dans les délais fixés par la Constitution. “Nous avons respecté les délais, ce n'est pas un hasard si l'Union européenne a paraphé l'accord d'association avec notre pays le soir même du scrutin”, a affirmé la porte-parole du gouvernement. Elle a ajouté que cette victoire est aussi la défaite de ceux dont la volonté était de perturber le vote, “ceux-là qui ne savent plus si 2002 passe avant 2004. Le bain de sang que l'on nous promettait ne s'est pas produit, cela rend notre victoire plus éclatante.” En 1990, les élections ont été remportées par une “force politique dont le but était de détruire la République, celles du 10 octobre sont revenues à des forces sociales soucieuses de la construire.” À propos de la présence du président Bouteflika au Sommet de la francophonie à Beyrouth, Khalida Toumi s'est contentée de dire que la “souveraineté de chaque pays est sauve.” Quant à l'avant-projet de loi relatif à l'information dont des éléments sont soumis à débat, elle a précisé qu'un délai supplémentaire allait être accordé aux professionnels des médias afin de mieux discuter le texte : “Certaines dispositions seront réexaminées, il s'agit notamment de la procédure du régime déclaratif et de la commission de la carte professionnelle du journaliste.” “Nous voulons protéger le journaliste”, a conclu la porte-parole du gouvernement. Le gouvernement a, par ailleurs, adopté deux projets de loi. L'un relatif à la répression des infractions aux dispositions de la convention de 1993 sur l'interdiction de mise au point, de fabrication, de stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction, convention ratifiée par l'Algérie en 1995 et entrée en vigueur en 1997. L'autre modifie et complète le décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété, relatif à la Bourse des valeurs. L'amendement concerne l'amélioration de l'encadrement du marché boursier, la maîtrise de son fonctionnement et la transparence des opérations de bourse. L. B.