Les experts affirment que d'ici à 2050, la température gagnerait 3 degrés Celsius supplémentaires en Algérie, d'où l'urgence et l'importance qui devraient être données aux énergies renouvelables qui favorisent la protection de l'environnement. Considérée parmi les quinze premières nations énergétiques dans le monde, l'Algérie ne peut se décharger de son rôle dans la protection de l'environnement. Etant un producteur d'hydrocarbures qui donnent des émissions des gaz à effet de serre, notre pays est plus qu'interpellé dans la lutte contre le réchauffement climatique dont les retombées néfastes touchent tous les pays de la planète dont le nôtre. Ainsi les experts affirment que d'ici 2050, la température gagnerait 3 degrés Celsius supplémentaires chez nous d'où l'urgence et l'importance qui devraient être données aux énergies renouvelables et propres dont le recours favorisera la protection de l'environnement. Les éoliennes, les panneaux solaires photovoltaïques, les centrales à la biomasse et les collecteurs solaires thermiques sont considérés comme l'avenir de l'humanité et même comme les moyens de sauver la Terre de la destruction. Une tendance qui prend de plus en plus d'importance dans le monde et les chiffres sont là pour le prouver. En 2006, les investissements mondiaux sur ces énergies ont atteint le montant de 100 milliards de dollars et une étude d'un cabinet américain (Ernst and Young) a estimé que cela devrait atteindre les 750 milliards de dollars à l'horizon 2016. Les Etats-Unis sont les premiers investisseurs dans le monde dans ces énergies, et pour cela ils s'intéressent de près à… l'Algérie. Dernièrement, la presse américaine avait fait état de l'intérêt des Américains envers les projets établis dans le sud de notre pays dans l'exploitation de l'énergie solaire. Elle avait surtout mentionné le projet de la centrale hybride de cycle combiné (solaire-gaz) à Hassi R'mel d'une capacité de 150 mégawatts. Considérée comme unique dans son genre, cette réalisation a suscité l'intérêt de beaucoup de pays. D'ailleurs, ce n'est pas le seul projet important en cours puisque la filiale de Sonatrach NEAl (New Energiy Algeria) en a élaboré d'autres dont la réalisation dans le sud du pays (Tindouf) d'une ferme éolienne de production d'électricité d'une capacité globale de 10 mégawatts. Cette filiale a été créée en août 2002 pour la promotion et le développement des énergies nouvelles et renouvelables, et son objectif principal est que d'ici 2015 les énergies renouvelables contribuent à au moins 5% dans la satisfaction de l'énergie électrique. Un pourcentage considéré trop faible pour un pays dont la croissance économique augmente au fil des années, ce qui implique un besoin de plus en plus important d'énergie pour faire marcher la machine économique. Pourtant l'Algérie, de par sa position géographique, dispose d'un gisement très important en énergies renouvelables et l'agence spatiale allemande vient de nous classer, en termes de capacités, comme le troisième pays au monde. Des potentialités qui, selon les experts, nous donnent la possibilité de subvenir à nos besoins énergétiques et à en exporter. Les hydrocarbures ne sont pas éternels et le risque d'un “choc” semblable à 1986 plane déjà sur nos têtes. Du coup, il est plus qu'urgent que les dirigeants du pays se penchent sérieusement sur ce créneau surtout que les moyens financiers sont disponibles. Y investir, c'est investir dans… l'avenir. Salim KOUDIL