Le tribunal international devant juger les assassins de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri siégera aux Pays-Bas, a annoncé la porte-parole de l'ONU Michèle Montas, le Premier ministre néerlandais, Jan Peter Balkenende, ayant donné son accord. Le SG de l'Onu enverra une délégation dans ce pays du nord de l'Europe dans les prochaines semaines pour établir ce tribunal très controversé au Liban. Encore que la question de son financement n'est pas encore réglée. L'Onu compte sur la France et les Etats-Unis, deux partisans farouches de cette juridiction exceptionnelle. Chargé de juger les responsables de l'assassinat en 2005 de Rafic Hariri, représentant de la classe politique libanaise opposée à la domination exercée par la Syrie sur le pays du Cèdre, le tribunal est entré formellement en vigueur le 10 juin, en vertu de la résolution 1757 du Conseil de sécurité, adoptée à l'initiative de Paris et de Washington. Dans un rapport publié le 12 juillet, le procureur belge Serge Brammertz, chef de la commission d'enquête internationale indépendante sur les attentats commis au Liban, avait indiqué que les enquêteurs de l'ONU avaient identifié plusieurs personnes impliquées dans l'assassinat de Rafic Hariri. Ce dernier a été assassiné avec 22 autres personnes dans un attentat à la camionnette piégée à Beyrouth en février 2005. La Haye, surnommée la capitale internationale du droit, accueille plusieurs tribunaux internationaux, comme le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, la Cour pénale internationale (CPI) ou encore la Cour internationale de justice (CIJ). La mise en place du tribunal pour l'assassinat de Hariri devrait prendre plusieurs mois. D. B.